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mercredi, 02 mai 2007

vocale

En miroir à Silencieuse de fyalla

Moduler l'hymne à l'abandon
D'un amour reçu tel un don
Clarté d'un regard sans nom.
Seigneur, quelle est cette langueur
Qui élève tant mon coeur?
Est-ce l'innocence d'une enfant pure
Qui ouvre grand les yeux dos au mur?
L'ardeur efface la dignité
L'enveloppe, l'incendie, la trépasse.
Émancipée de toi et moi la liberté prélasse
Ne voit plus que la joie dans les coeurs
Affranchie de la peur, du désir, de la douleur.

O douce pluie tombe ruisselante
Sur ma béance en gouttes étincelantes.
Souffle vent fort sur l'échancrure
L'amour brûle et toujours perdure.

décompositions

Reflets de poètes, composés d'envolées sylvestres, aux échardes enluminées, comme des éclats de coeur, à tout vent dispersés. Larmes et baisers, cris et bruissures, accents et ratures, cités de papier et de plomb, perchées aux voies délectées, voix éphémères, éblouies de silence. Accords en corps encore intransigeants de transparence.

lundi, 30 avril 2007

bouffées

Bouffées de cœur en chœur
Douceurs en accroche-cœurs
Ruisselantes  de chaleur

Souvenir de naissance
Réminiscence de mort
Dans l’extrême innocence
La sagesse sans effort

Bouffées d’amour distillé
Brutes de virginité
D’étreintes oubliées

dimanche, 29 avril 2007

Éphémère

Éphémère comme la caresse d'un instant, le velouté humide des lèvres de la tendresse qui flânent encore, la respiration en suspend.
Éphémère comme des étoiles embuées d'émotion dans les jeux d'ombres et de lumière d'une forêt mystère épouffée sous l'ondulation des corps délaissés.
Éphémère comme l'illumination frisante sous le plomb des nuages qui enveloppe le paysage d'un voile de diamants et qui atomise les présages en arche de pastels infinis.
Éphémère comme l'écho limpide d'un mot d'essence chuchoté des tréfonds comme un dernier soupir.
Éphémère comme la poésie.
Si précieux aussi.

samedi, 28 avril 2007

plus trace

Le flux s'épure en coulée pure de lumière dure, abrasive des aspérités névrotiques qui érodent le temps qui glace et l'espace qui passe. Plus trace de soi, soie transparente dilapidée au vent des cygnes. Plus signe d'insigne de reconnaissance digne, le sortilège se désagrège, don indomptable. Chaque interstice est traqué, comblé, jusqu'à l'hermétisme, puis jusqu'au débordement inéluctable du mysticisme. Reddition, sans condition,  à la plénitude, sans prélude, de la clameur desétouffante du coeur. Aimer d'un amour nouveau né toujours, comme un défi aux réalités illusoires, comme dénie aux conventions castratoires, comme un non-dit hurlé en exutoire. Exulter de la joie sans toi, sans moi, sans loi, sans toit. Dans l'enluminure de l'enflure, savourer chaque seconde féconde de l'éblouissement récurrent, et scander à un être comme au monde, au monde comme à un être, la saveur incendiaire, d'être pour aimer et d'aimer pour être.

jeudi, 26 avril 2007

Qu'est ce que l'art?

Un défi impromptu chez Nouvelle Poésie 

Au cœur du chao des illusions

  où les contraires s’enlisent

  où règnent les émotions

Loin des filtres qui tamisent

Dans le regard inversé

Le murmure intérieur

Par le cœur libéré

Calme sans peur

S’ouvre la déchirure

Comme un éclair d’éveil

Dans le sens qui perdure

L’art se réveille...

pas si sorcier

pas si sorcier
d’être sourcier

purifier dans la voix les ablutions
plonger dans le flot de rubis frissons
muer les pensées en douce passion

et se laisser emballer
plume limpide
et se laisser regarder
soupçon de vide
et se laisser embraser
porphyre humide

mercredi, 25 avril 2007

embrêcher

invoquer la douceur
incantations sans peur

une vrille en plein coeur
embrêche la stupeur

ouvre un flot de lueur
le soupir nu se meurt

ensourcelés

ressac incessant sous la caresse
en sang d'encens dansant par l'ivresse

assassinat sans lune escarmouche
fine flamme ensablée s'effarouche

permanence sage effilochage
soumis par l'effleurement ravage

essor en sauvage résurgence
enfoui sous la souche d'allégeance

shamanes ensourcelés en chaleur
persiflés des essoufflements charmeurs

mardi, 24 avril 2007

en guise d'aile

Aux pieds bornés des vains chants de décadence
Des sirènes d'hypothétique désespoir
La poésie ouvre des failles fertiles
Où se perdent les jalousies imperfides
Les persiflages mielleux comme l'acide

Ni la cabale, ni les compliments
N'entravent l'insolence du souffle
Il se répercute dans le vide
Loin des tentatives de distraction
Pour rebondir plus haut et plus profond

Glissant sur le ciel d'écume de la dune
Le mot s'envenim' d'ensemencer la douceur
Et dans le regard ouvert par les yeux fermés
Palpite la joie d'offrir sans rien attendre
Un simple sourire en guise d'aile

Les états de la poésie

La poésie se décline en trois états

 

Nombriliste est le premier état.
Quel que soit le thème
Fusse-t-il un requiem
Le « je » est seul en débat
Immature ou névrotique
La profondeur  demeure narcissique
Souvent nimbés d’un schizophrénique charme
Les mots survivent rarement au personnage et armes

Altériste est le deuxième état.
L’Eros vulgaire
En est le père
Par l’adoration d’un objet idéal
Réel ou purement imaginaire
Avant, pendant et surtout en arrière
D’inlassables louanges comme des prières
Les mots dépassent rarement les frontières

Illuminé est le troisième état
Altruiste et philanthropique
D’un Agapè luisant de mystique
Qui ne le possède pas le reçoit
Partagé en offrande vive
Polyphonique et subjective
Présente à l’âme son miroir intemporel
Les mots s’éternisent souvent universels

 

La poésie est en trois états déclinée
Et pour les étapes transcender
Il suffit d’apprendre à aimer

lundi, 23 avril 2007

souffleur de vers

lové dans la vase turquoise
le souffleur de vers
susurre une valse inaudible
aux justiciers des formes et orthographes

tenter de dompter
ses rubans métalliques
reste aussi futile
que de croire capturer le vent
ou arrêter de l'eau l'écoulement

quand les oreilles s'assourdissent
pour enfin deviner l'esquisse
des braises éternelles
de la mélodie insensuelle
les champs lexicaux s'étiolent
les syntaxes s'intoxiquent
les grammaires s'agonisent
prosternés jusqu'à la soumission
par l'indicibilité
de l'absolue beauté

hyménéal

Les idées fictives s’agitent parfois
comme des spermatozoïdes
en route pour le grand trépas
et dans le relâchement post-coïtal
se retrouvent happées
par les vibrations euphorisantes
d’ocres pourpres stroboscopiques.

Inondées par les rivières
d’émeraudes cramoisies,
elles se flétrissent
dans la détonation de paix martiale.

L’ébène albâtrée rugit
poussant dans son silence
la poussière virginale
ouvrant l’œil attendri
d’éclats de pierres moelleuses
dansant son hymne hyménéal 
d'aliénation purificatrice.

samedi, 21 avril 2007

béantitude

La béantitude lumineuse
S'extrêmise
Au point où le moment
S'écroule dans l'ombre
Amplifiant la pulsion vive

Le foyer opalescent
Évapore le ruban de magma
Baignant le charnel
D'évanescence enivrée

Au delà du passionnel
L'échange recycle l'amour
En spirale sulfureuse ascensionnelle
Pure brûlure
Insufflée d'insondable allure
Engelure
Embrasant l'angélique fêlure

un présent

Comme la première fois
Comme la dernière fois
Une seule fois, à chaque fois

L'improbable se lie à l'impossible
L'infaisable s'unit à l'indicible
L'impensable se mêle à l'incompréhensible

Perpétuité de l'instant
Exempt de temps
Ni hier, ni demain, un présent