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vendredi, 13 juin 2008

déclinaisons


1

émotions en débandade
l'imagination s'esquive
descriptions dépolluées des projections pailletées
apaisant toujours les déceptions


2

conversations en coursives
les intonations se perdent
panoramiques grand angle sur le cœur en exergue
n'illustrant jamais que son offrande


3

réflexions en enfilade
les fenêtres se succèdent
perspectives hyperboliques sur la multitude de dimensions
ne déclinant jamais que la flamme

 

mercredi, 11 juin 2008

aiguillon

les épices de la divagation excitent chaque papille
tels des sas d'échanges impromptus
d'uniques siphons à double sens
aux bruissements de forêts extravagantes
aux montures cabrées d'ébène
qui pétillent à l'aube sacrée du frisson
transfusent la vitalité cadavérique
synthétisent l'accord imparfait
en calcinant les prunelles renversées

l'aiguillon de la poésie se fiche à l'inflexion des reins
tel le rappel tatoué de son intransigeance
le totalitarisme de son service
le marquage incandescent de sa saturation indélébile
de la dictature de sa douceur
qui infuse à la lueur aveuglante de la nuit
déchiquète sans pitié les lambeaux de quotidien
compose à liesse les brassées de l'offrande
en bafouant la volonté érectile jusqu'à l'impuissance

mardi, 10 juin 2008

hypnose

au fil des facettes de l'hypnose
les volutes s'encrent de mélopées étourdissantes
tournant au rythme du coeur en syncope
jusqu'à la collision souterraine
jusqu'à la collusion souveraine

aux voilures de l'insondable
la solitude s'entrelace de rubans de granit
dénudant les cuivres conducteurs
dans les soupirs épidermiques
dans les sourires épileptiques

aux commissures des éclats surréels
l'évanescence transcende la matière
égrenant l'or sous les empreintes
en fuseaux d'apoplexie
en faisceaux d'ataraxie

dimanche, 08 juin 2008

premier degré d'impossible

un lien à l'impossible

ruban de transmission incrusté de diamants

stase d'intégrité blottie dans l'univers

 

la métaphysique exacerbe les électrons

qui conjurent les frictions

jusqu'à ce que jaillisse la flamme

en pure perte de connaissance

 

la rigidité sombre

emportant les vaguelettes des formes

jusqu'aux convulsions mystiques des désirs corrompus

 

toutes les volontés cèdent

au joug paisible du flot

 

alors la nuit se déchire

sourire au coeur

et son hurlement mélodieux

se répand comme un baume

comme la renaissance du soleil dans chaque débris de seconde

comme l'incommensurable éblouissement

vendredi, 06 juin 2008

les aveux du frémir

tempêtes retenues aux rives de l'iris
ancre de l'absolu fichée dans la poitrine
mouillage abrité du vif-argent des sourires
réverbérations où la matière n'a de prise

aux creux inexplorés des eaux de l'étincelle
il est plus loin que la terreur de bout du monde
plus intime que les voilures océanes
plus scintillant que les abysses pailletés

au fond du miroir aux vagues de crépuscule
s'élève le tendre murmure assourdissant
le chant moribond de toute l'éternité
paré du spontané des folies amoureuses

et toujours sans flétrir l'idéal règnerait
les cendres de l'instant jetées sur l'avenir
le cœur serait rompu plus béant que jamais
vibrant de la lumière des aveux du frémir

calfeutrages


contemplation des flammes du plafond
l'espace blanchit
ouvrant de vastes vallées éviscérées
chants de batailles sans combattant
voués à la désertification

la vision s'empare des calfeutrages
en autant de faces que d'innocences
opérant la conversion primordiale
à l'orée des âmes émophiles

 

dédale


rien n'avait changé

il s'étaient offerts au dédale
sans arrière-pensée
ivres de poésie

le coeur se serrait à la convergence des infinis
certains troubles comme de fines lames prêtes à éclater

les mots flottaient en liberté, défaits

ils les frôlaient à peine
danses de lucioles au chevet du jour
chants de foisonnement aux creux du superlatif
splendeurs aux racines de la fécondité
prolongeant l'obscurité protectrice

ils se vautraient dans l'intangible
qui se densifiait au point de devenir palpable

il n'y avait pas de rage pas de cri
juste la beauté du silence qui dilate l'indicible
et les facéties des profondeurs dans les prunelles aveugles

mercredi, 04 juin 2008

intimité de la béatitude

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66 poèmes couchés sur le papier aux Editions Chloé des Lys
préface de Jean-Paul Gavard-Perret 
extrait

comme ça 

rester comme ça
larvés dans les vocalises du silence

subjugués d'ignorance
gourmands de l'instance


sans regarder
ni écouter ni toucher ni humer ni goûter


tout voir tout entendre tout caresser tout sentir tout savourer
de la plus infime particule de beauté

des lumineux abysses
aux sombres altitudes


comme ça stupéfaits


comme ça
saisis par la jouissance déferlante
désincarnation en torrent délirant
temple des sucs fertiles mêlés
dévalant les zones érogènes du coeur


comme ça
sexualisés d'admiration
statufiés de passion
perclus d'amour
sans comprendre de qui ou de quoi...


comme ça
éperdus et complets
avides et repus
soumis et affranchis


comme ça
comme quand l'amour se reproduit exponentiellement
accéléré par le pouvoir de réverbération de la multitude
jusqu'à la vitesse originelle en continuelle expansion
jusqu'au tournis


oui comme ça
comme un disque rayé
comme un étalon emballé
le mouvement perpétuel de l'inertie


oui comme ça
rester comme ça
encore une fois ou pas


 

lundi, 02 juin 2008

par avant


ils se retrouvent au mirage de l'horizon
rivages de l'inattendu déboussolé
tout auréolés de l'éclat de l'impossible
suspendus à la respiration désemparée

il pourraient être produits de société
pressés et concentrés sur l'objectif
mais dans la lenteur de cet instant
libre de toujours
ils sont pur fruits de tendresse
et leurs caresses restent intactiles
quand leurs âmes s'étreignent
à en étouffer l'existence

comme ils adossent les solitudes
les unes aux autres
tel un paravent au lendemain
les regards se chevauchent
illuminés de panoramas mirobolants
et contemplent la  force de l'inéluctable

alors ils aiment