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dimanche, 20 janvier 2008

paroles paroles

des vers

des vers par dizaines

des vers par centaines

plus de vers

glanés au petit bonheur

doux complice d'une cause éperdue

des vers comme pour déclarer

quand le verbe redevient sauvage et fuit au premier soupir

des vers comme pour saturer la transparence de l'azur

comme pour consoler la pluie de n'être pas terre

comme pour verdir le désert

pour lui offrir un sourire d'enfant

pour enlacer le feu

au delà de l'ivresse

comme si la poésie pouvait créer la femme

 

samedi, 19 janvier 2008

Paul Eluard - Je t'aime

Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas

Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a toutes ces morts que j'ai franchies sur la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie

Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.



Je t'aime pour tous les hommes que j'ai aimé
Je t'aime pour la gloire de l'instant
Pour le parfum du feu et le parfum du pire
Pour la mort qui fait naître
Pour les roses qui illuminent le désert
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour ceux qui ont juste besoin d'être aimés

Qui me donne vie sinon toi j'en suis incapable
Sans toi tout reste existence ordinaire
Entre distance et absence
Il y a tous ces enfants qui me rient en plein coeur
Je ne sais pas être femme
La vie m'a soumise mois après mois
Comme une vocation

Je t'aime pour ta douceur qui me modèle
Pour l'ivresse
Je t'aime pour entr'apercevoir les territoires invisibles des mots
Pour ce coeur rebelle qui ne me reconnaît pas
Toi qui pourrait être femme et qui est tant homme
Tu es la symphonie qui m'éblouie
Quand j'oublie.

crue

la crue féerique enfle encore

l'intangibilité se parachève

dans un tourbillon d'inachevé

curse

 

tous les trente jours

revient le jour

le jour de tous les bleus

et la pluie repeindra la folie comme une amante

et un milliard de rien parfumera le soleil comme une faille

et les bleus se battrons quand même en duel riant du subterfuge

 

 

pas vue pas prise

l'aurore s'escamote

trente jour plus tard

elle avait déjà disparu

désenchantement

ils la chantent

l'étrangère transparente

qu'ils voient à chaque larme

ils la chantent

et leurs cris la transpercent

sans vraiment l'effleurer

ils la chantent

et elle déchante

simple poussière d'ordinaire

vendredi, 18 janvier 2008

tant à toi

tout tend à toi

attente éteinte

en teinte d'étain

tentation étendue

ton timbre à tue tête

tantalisation à tâtons

étreinte entendue

tout tend à toi

 

verve


A gravir les arcs-en-ciel en toute ingénuité, l'idylle se débauche de transparence en opalescence, au mépris de genres pluriels singulièrement déclinés. L'affolement sensuel avorte les questions avant même leur fécondation sémantique, ouvrant de vastes abysses où l'or se précipite en crépitant pour alimenter l'austère confusion du magma primordial. Ni corps, ni coeur apprendre, puisque la langue enfle de racines englouties et que le goût de l'eau somptue. La volubilité révélatrice du feu ne peut être assujettie et ravage encore la béantitude émerveillée bien après que les cendres du dernier mirage aient été offertes à l'ouragan . L'éclat sans façon fascine l'exigence subjuguée, dévergondant la verve jusqu'à la déraison.

jeudi, 17 janvier 2008

alliage

inéluctable fonte de l'espace

quand l'amour occupe toute la place

le mot se fait volage

pure voix de louange

sans prétendre corrompre

rompre l'absence de soi

au sein des volutes de valse

l'enlacement des électrons

l'alchimie de l'alliage

ceint le feu à la grâce

 

chez gmc

 

mercredi, 16 janvier 2008

outre vert

outre vert

le flottement fleure l'héliotrope ultra-violet

et le flot des transactions se désintègre

absorbé par l'obsession comptable 

sous le regard de petits princes

riant aux couleurs du réel

outre vert

n'est qu'un

indéfini de soi

hors temps

connecté au tout

à tout instant

 

chez riddims

 

sans gravité

la magie polit minutieusement l'ivoire

écorchant la fierté

jusqu'à la transparence luisante

hors des poses même abstraites

 

la connivence encre

les ondulations de l'abandon

en pulvérisant les limites

de la polysensualité affranchie

 

les mots se disputent alors

des sens antérieurs au langage

se jouant des forces d'attraction

pour vaincre la gravité

 

mardi, 15 janvier 2008

amibes

amibes en abîme

enamourées aux marées

dulce de leche

sur les lèvres ivres

 

simple fission

potion originelle

vague frisson

amour d'amibes

lundi, 14 janvier 2008

lux

 

les brisants dispersent les larmes de Vénus

vibrations de l'orient sur la voix délectée

rayons de nacre dissipant les rouages

sublimation par la transparence

au sein de l'écartèlement

 

luxe de l'inutilité

luxe de l'absence de sens

aux circonstances atténuantes

luxe de subir sans préméditation

et tout dilapider pour l'ombre d'un sourire

 

dimanche, 13 janvier 2008

baisers de mots et coeurs de rire

 

mots en pétales d'étoiles

échoués sur les rivages du désert

 

baisers en poussière d'écume

limpides comme les nuits de poètes

 

rires en pluies d'hirondelles

naufrageurs de résolutions

 

coeurs en éclats de silence

enfiévrés

samedi, 12 janvier 2008

jouer dans l'écume

la vague joue dans l'écume de la lumière

telle une dauphine mirifique

écartelant les rubans savoureux

des calices résignés

 

l'antre céleste s'esclaffe

nuée de menthe vrombissante

brassées de virgules sans attribution

senteurs de soufre d'azur

vendredi, 11 janvier 2008

flânerie


fraîche coulée d'une main flâneuse
plus enchanteresse que le chant
l'étrange connivence s'immobilise
charnelle et évanescente
immatérialisé et tangible
invisible, insaisissable et omniprésente

les perles ultra-soniques
s'échappent
en rafales fumigènes
et diluent encore les apparences

ne flotte plus alors
que le sourire mutin
d'un nuage
à la candeur