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samedi, 19 janvier 2008

Paul Eluard - Je t'aime

Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas

Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a toutes ces morts que j'ai franchies sur la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie

Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.



Je t'aime pour tous les hommes que j'ai aimé
Je t'aime pour la gloire de l'instant
Pour le parfum du feu et le parfum du pire
Pour la mort qui fait naître
Pour les roses qui illuminent le désert
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour ceux qui ont juste besoin d'être aimés

Qui me donne vie sinon toi j'en suis incapable
Sans toi tout reste existence ordinaire
Entre distance et absence
Il y a tous ces enfants qui me rient en plein coeur
Je ne sais pas être femme
La vie m'a soumise mois après mois
Comme une vocation

Je t'aime pour ta douceur qui me modèle
Pour l'ivresse
Je t'aime pour entr'apercevoir les territoires invisibles des mots
Pour ce coeur rebelle qui ne me reconnaît pas
Toi qui pourrait être femme et qui est tant homme
Tu es la symphonie qui m'éblouie
Quand j'oublie.

Commentaires

Déclaration....


Il n'y a pas de degrés
Je suis comme je suis.


Si tu veux de mon lit
Partager les douceurs;
Si tu veux de mon coeur
Partager les soucis ;
Si tu veux par ma voix
Entendre tes beautés.

Si tu veux des baisers
Les plus tendres pour toi ;
Si tu veux sous mon toit
Vivre toute une vie ;
Si tu veux sous la pluie
Retrouver tout en nous.

Si tu veux dans les bois
Que vers toi je me tourne ;
Si tu veux qu’au retour
Je me place en toi
Lorsque la ville noire
S’endort au crépuscule.

Prends mon âme qui brûle
Au feu de nos partages,
Saisi le regard tendre
Et la main qui se tend,
Naît le chemin de nous.

Toujours il nous conduit
Vers tout le verbe vivre.
Il prévoit les chemins.
De traverse et d’écoute,
Transperce allègrement
Tous les sentiers du doute.


Je t’aime de toute éternité



**


ésotcelt


http://ganeshabreizh.unblog.fr
http://esotcelt.unblog.fr

Écrit par : ésotcelt | jeudi, 24 janvier 2008

Merci pour le partage ésotcelt :)

Tu peux aussi venir ici : http://illuminations.fruitsandco.com/miroirs-et-autres-echos-f7/paul-eluard-je-t-aime-t246.htm

pour un autre echo du poeme d'Eluard.

Écrit par : aude | jeudi, 24 janvier 2008

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