Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 30 octobre 2007

échos d'émaux


les désirs se déchirent
sur les écueils de l'orgueil

les angoisses passent
quand abonde l'abandon

les souffrances se pansent
à la mémoire passoire

et les émaux de mots
se partagent pas sages

entre les coeurs sans aigreur
des éblouis ébahis

dimanche, 28 octobre 2007

catapultés


Les visages se défont au sommet des catapultes, habits d'impotence fantomatiques. La brise voluptueuse esclaffe la fenêtre, arasant les ivoires, les corrompant de notes légères agglutinées en symphonies de couleurs ultra-réelles aux saveurs époustouflantes. L'aube s'enlune d'un crépuscule de nacre où l'or s'attendrit des iridescences de l'azur. Il n'est plus qu'un frémissement tellurique, subjugué à la première larme, par l'insondable source.

vendredi, 26 octobre 2007

poudrée


Une poudrée à l'arôme d'hydromel fascine les cimes rousses, infuse les friches de l'existence, féconde les soleils de l'innocence. L'instant surprend un filament de beauté au sortir du cauchemar, la douceur s'ébroue dans un sourire, les mots s'enfilent sur des ruisseaux de délices. La fulgurance s'arrondie dans son écrin de pure folie, savourant chaque naissance refleurie de l'agonie du visible. Intimité essentielle.

mercredi, 24 octobre 2007

épris


épris sans se prendre
aux lisières platoniques
l'outre-réel s'émancipe des sens

les flammes sourdent
sous l'épiderme translucide
impuissant à circonscrire l'offrande

allongés
au bord du souffle
les vertiges s'enhardissent
pétrifiés

un seul écho cogne
sans bruit

mardi, 23 octobre 2007

cher amour



vois-tu cher amour?
ils regardent sans voir
transparence incognita

entends-tu cher amour?
l'hymne qu'ils écoutent sans entendre
entre les lignes du silence

souris cher amour!
pour connaitre l'incompris
leur abandonner l'existence

un mot d'amour?

confidences immobiles


latence lactée
les effusions de néant
fusent les attaches
éclaircissent la voie
vision insoumise
édifiant la raison

sur le fil de verre
le pas sature
insensés voyages
sous latitudes renversées
confidences immobiles
confits dans ce doux trépas

dimanche, 21 octobre 2007

apparences


saturant le vide

dans les bouffées de silence
dans le cosmos entre les mots
dans le moindre interstice
vibre une sensation
une impression
la réminiscence à peine perceptible
d'une vanité illusoire
parfois habilement masquée
souvent purulente d'auto-complaisance
rarement
plus innocente que le rire d'une étoile naissante

gonflée de doutes
de peurs
de frustrations et d'amertume
ou soumise
abandonnée
contemplative et amoureuse
elle trace des empreintes
plus persistantes que le musc
plus indélébiles que les manipulations
plus intenses que les apparences

limpides pour le coeur

vendredi, 19 octobre 2007

éclaireurs

 

le vent doux liquide les frontières organiques

dissolution de l'épiderme offert aux zébrures d'argent

dilapidation des particules fondues aux scintillements

 

les atomes dispersés tels les cavaliers de l'apocalypse

deviennent éclaireurs de mystères

moissonneurs de brassées pétillantes d'émerveillement

 

le flux s'intensifie jusqu'à l'étincelle de néant

vie et mort copulent

l'instant naît

mercredi, 17 octobre 2007

Débranché

En miroir à Connecté de DeniH sur Signes

Débranché
du calme du vide
avec calme, en silence
souvent avec éclat
couver
le crépuscule lunaire
d'une clameur
au familier qui s'enfuit
à se dégriser d'absence

égarer
des néants de sourires
recroquevillés
et des rêves translucides
à la bouche
à l'ouïe
jusqu'à l'ouverture

délié
débranché
à côté.

états



état intransitoire
entre ouverture et éclosion

état fébrile
entre pacification et apaisement

état général
entre dérive et abandon

état d'amour
entre tout et rien

mardi, 16 octobre 2007

cascade


elle enfle comme une vague orgasmique
cascadant de vertèbre en vertèbre
des cervicales jusqu'au coccyx
imprégnant les membres jusqu'à l'extrémité

compagne infaillible et rassurante
souvent discrète
elle impose parfois son avidité omnipotente
comme une furie négligée


souriant à sa puissance brute
se laisser envoûter

épouser la plus fière des amantes
cette indissoluble douleur

lundi, 15 octobre 2007

velouté


le torrent de braise se veloute
fond en grêle aigre de douceur
l'éclat se sature d'essences subtiles
l'horizon se fend  d'une pure caresse
déliquescence des vibrations futiles
au sein même du crépuscule

tu es là les paupière closes
la respiration en sursis
une esquisse aux  lèvres
tu vois sans comprendre
écarquillé par le mysticisme
baigné d'éblouissement

sans question
sans réponse

samedi, 13 octobre 2007

une danse - un sourire - un émoi



une danse
comme un rayon de brume
en pénombre de forêt
chamade inouïe d'épanouissement
voltiges étincelantes du glacier au zénith

un sourire
comme un trait de saveur
en amnésie dépouillée
oblitération de la frénésie cérébrale
pirouettes pailletées des pâquerettes aux nues

un émoi
comme un  étonnement ordinaire
papillonnement d'essentiel
rebondissements statiques sans fins

outre soi
vertiges voluptueux

jeudi, 11 octobre 2007

voies


voix de soie suave fusion d'aspérités
voie en soi souveraine de pyrotechnie
vois ce soir l'aurore de la révélation
vas de soi aux ivresses des instants sacrés

mardi, 09 octobre 2007

règne


l'air s'assoupit
lové aux feuillages
hésitant à respirer
de peur de froisser la rousseur

l'évanescence du temps
négocie les effluves
frissons de cannelle et de girofle

éprises d'imperceptible
les mousselines s'envolutent

l'âme assouvie
subjuguée
sent encore les relents
des convulsions stériles
devenues étrangères

mais l'amour règne