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samedi, 27 juin 2009

partition absurde

Un rêve au fond d’une fois s’ébruite en rumeur infanticide, turgescence insolente qui se gausse du cosmos, petite lubie de nuit diluée dans les vapeurs alambiques essoufflées par les lueurs de l’horizon. Pas de fond pour ceux qui ne veulent reconnaitre que celui d’un verre, pas d’affront effronté, d’enfreinte éreintée, pourléchés de souvenirs. Pas vu venir, reparti dans un froissement de chair immaculée de bleus, fondu à l’ombre éblouie, redevenu liquide, translucide, matière neutre, indéfinie, légèrement salée, épouse des aspérités de l’existence rompue, pas même corrompue par un reflet.

dimanche, 21 juin 2009

à la bouche

que le sexe à la bouche
pleine pénurie de paroles
abstraction à fond de gorge
lisse et abrupte
l'étourdissement sacre l'étreinte
à l'ombre soumise
saupoudrée de lune
aux heures de l'écume
décontraction s'affole
d'imminence en faille de soi

 

anonyme

de prédation à séduction

le cœur pause et se décompose

en absence de destinée

l'espace se résume au grain de peau

qui a perdu sa place

et les mains qui la dessinent

tremblent d'anonymat

au fond de l'œil de verre

à croupir en solitaire

cul de miroir

confondu par le vide

du cri de l'enfant

 

dimanche, 14 juin 2009

intimité

il est un toi
de l'autre côté de moi
un toi sans moi sans nous
nuée de lucioles
immolées aux nues

et de ce toi si seul si unique
renaît sans cesse le seuil
sas onirique
toujours béant jamais franchi
vers l'harmonie

il est un moi
à côté de toi
un moi sans toi sans nous
opale brulée
aux reflets étouffés

et de ce moi si seul si banal
renaît sans cesse le rêve
songe bancal
toujours autre jamais même
vers l'intime

il n'est de nous
qu'une fumée sans feu
mélancolie bien à l'abri
si seuls si éperdus
vers brisés

vendredi, 12 juin 2009

en chair étrangère

tout le jour en-hors
guet fatigué

tout le jour en chair étrangère
en eau
se méandre de caprices
sans recueil
inflexions lascives
limpides comme l'ébène

démission de toute fonction
juste un peu fibres
un peu plus résine et pulpe
moulés aux accidents de la route
toute sirène étreinte
gyrofaire en trois temps arrière
artère révulsée
scotchée par la force centrifuge
où tout s'enferre

mercredi, 10 juin 2009

obtus

il est sinueux l'angle obtus
il s'insinue entre les frasques
comme un prisme en effraction

il est voluptueux l'angle obtus
ferveur d'une dédicasse
à la lueur d'une exaction

il est valeureux l'angle obtus
grumeaux de grimaces
pour ego en extraction

et tout se voit
simplement
voix verticales
sur échafaud
au delà de la parole

et tout se terre
inepte
fuite impeccable
qui mène toujours à tort
à travers soi
à travers toi

dimanche, 07 juin 2009

autre fois

Les oiseaux de l’aube sermonnent au creux des reins, remontant doucement le flux vers la fontaine. L’effroi s’origamise au point des ailes, pont de verre dévoré d’aveuglement. Le rêve n’est plus si familier à présent, pénétrant dans ce territoire trop connu où tout reste à découvrir. Il se détache comme une bulle d’hélium du fil de l’instant et l’horizon pâlit déjà. Apaisé, repu de témérité, le songe renait encore de l’agonie de l’autre nuit.

faire rouge

un peu plus déshabillée sans doute
une folie ordinaire se fracasse
dépasse le mur du murmure

face à soi la belle joute
toute dévêtue de sa crasse
épurée de toute blessure

recueillie à l’instant root
la fleur sous la surface
moud les ossatures

pas de voix pas de route
un peu flétrie un peu lasse
rémission des encablures

ne pas y croire pour faire foutre
même si tout est moins dégueulasse
un faire rouge en rature