jeudi, 28 décembre 2006
Dentelles de pierre gothiques
Étaler le manteau étoilé de la nuit sous nos pas, comme une aura lumineuse, pour nous préserver de toute vulgarité atmosphérique. Décanter des feux d'artifices poétiques finement ciselés, comme des dentelles de pierre gothiques, mariant le faste lyrique et la simplicité épurée, code épique décryptables des seuls contemplatifs romantiques. Offrir tour à tour le masculin et le féminin, unis et pluriels, dépouillés de tout atour, pour un équilibre d'Amour. Savoir être entièrement l'un à l'autre, sachant que l'un ne peut posséder l'autre et jouir de cette reddition complète sans pour autant collecter ni les armes, ni la glorieuse fête. Dans un partage où rien n'est échangé, goûter la confiance ultime de tout donner sans que jamais rien ne soit pris et de tout recevoir sans jamais rien s'approprier. Immoler les derniers désirs, rites sacrificiels essentiels aux fondations de l'Illumination. Cultiver jalousement la plénitude de la solitude, condition nécessaire à la permanence de l'instant. Se laisser emporter par la valse, jusqu'à l'ivresse, peut-être un jour, pour toujours, sans retour.
00:10 Publié dans Cartes postales de l'Extase | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : extase, béatitude, amour, songe, espérance, solitude, jouissance
Commentaires
Cultiver la plénitude de la solitude ... mais il faut faire attention à ce qu'elle ne nous enferme pas ...
Bisous.
Écrit par : Manu | jeudi, 28 décembre 2006
Tu as raison Manu. Ces mots ne sont pas une apologie de l'isolement. Ils veulent exprimer que la paix se trouve à l'intérieur et ne dépend de personne. Quand on trouve cette plénitude, on trouve la source de l'Amour et on peut alors aimer sans condition, sans engagement, sans exigence et jouir de l'instant sans attente, sans projection, sans arrière pensée. C'est une sensation... extraordinaire...
Baisers à toi, Manu.
Écrit par : Aude | jeudi, 28 décembre 2006
Tu es sage, si sage... Tu es si loin du tourment!
Écrit par : mm | vendredi, 29 décembre 2006
L'équilibre reste précaire, mm, c'est le propre de l'équilibre...
Écrit par : Aude | vendredi, 29 décembre 2006
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