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vendredi, 06 octobre 2006

"Une femme qui atteint la sérénité est une femme qui a abandonné le combat." Anne Sylvestre

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Dans le temps indéfini et privé d'écoulement
L'oeil aveugle ne perçoit que le beau, insolent

Résistant comme l'aile de la libellule
Le souffle virtuel cristallise et fabule

La violence du sourire tel le paresseux
S'agite en douces volutes de souvenirs creux

Chevelure d'arbre dans une bouffée effacée
Satin rivière dans un hymne tétanisé

 

Commentaires

Anne Sylvestre, que j'adore pourtant, semble ignorer que la sérénité est la condition du combat . Encore une qui n'a pas conscience de ce qu'elle porte dans son chant .

Écrit par : | vendredi, 06 octobre 2006

Chère Aude, vous devez la connaître, sinon je vous la donne à lire (malheureusement sans la musique). Je me rappelle cet air, parce que je l'ai fait écouter à l'église... à des cheftaines de renom, en quittant.
Votre texte justement équilibré m'a beaucoup plu.

Plume plume

Une valse légère
Plume-plume plume-plume
Envolez-vous ma chère
Plume-plume plume-plume
ça tournait ça tournait
Comme les martinets
Qui tricotent le ciel
Par-dessous par-dessus
Agaçant nos oreilles
Avec leur cri pointu

Plume-plume...

Une valse frivole
Plume-plume plume-plume
Venez je vous envole
Plume-plume plume-plume
ça dévisse la tête
Comme les blanches mouettes
Qui déchirent l'écume
Tout à l'heure tout le temps
Et qui brodent la brume
Avec leur cri perçant

Plume-plume...

Une valse aérienne
Plume-plume plume-plume
Faut-il que je revienne
Plume-plume plume-plume
Et ça chante et ça change
Comme un vol de mésanges
Qui picotent le soir
C'est parti revenu
Qui font la balançoire
Avec leur cri menu

Plume-plume...

Une valse légère
Plume-plume plume-plume

(Anne Sylvestre)

Écrit par : MGoing | vendredi, 06 octobre 2006

"Une femme qui atteint la sérénité est une femme qui a abandonné le combat." Anne Sylvestre... Pour une fois pas d'accord, chére Aude!

Écrit par : Chris | vendredi, 06 octobre 2006

Merci chère inconnue, quel combat?

Écrit par : Aude | vendredi, 06 octobre 2006

Merci MGoing.

Écrit par : Aude | vendredi, 06 octobre 2006

Merci Chris, je pense qu'Anne Sylvestre évoque l'acceptation qui accompagne la 9ème Marche...Il n'y a plus rien à combattre...

Écrit par : Aude | vendredi, 06 octobre 2006

celui qui se présente ...

Écrit par : | vendredi, 06 octobre 2006

Ok... On ne parlait pas de la même chose, donc!

Écrit par : Chris | vendredi, 06 octobre 2006

Chère inconnue, aucun combat ne se présente à la femme sereine :-)

Écrit par : Aude | vendredi, 06 octobre 2006

Nous nous comprenons donc Chris :-)

Écrit par : Aude | vendredi, 06 octobre 2006

C'est quel genre de légume votre femme sereine ?

Écrit par : | vendredi, 06 octobre 2006

Betterave, concombre, navet, bette, au choix...

Écrit par : marchande de primeurs | vendredi, 06 octobre 2006

Chère inconnue et chère marchande de primeur, LOL!

Écrit par : Aude | vendredi, 06 octobre 2006

On approche de l'hiver . Il ne restera bientôt plus que des choux et des poireaux dans le jardin .

Écrit par : | vendredi, 06 octobre 2006

très bien, choux et poireaux! pour les soupes, rien de mieux!
l'hiver est douce saison pour les Amoureux.

Écrit par : marchande de primeurs | vendredi, 06 octobre 2006

Soupe poireaux
pommes de terre :

MARGUERITE DURAS

On croit savoir la faire, elle paraît si simple, et trop souvent on la néglige. Il
faut qu’elle cuise entre quinze et vingt minutes et non pas deux heures — toutes
les femmes françaises font trop cuire les légumes et les soupes. Et puis il vaut
mieux mettre les poireaux lorsque les pommes de terre bouillent : la soupe restera
verte et beaucoup plus parfumée. Et puis aussi il faut bien doser les poireaux :
deux poireaux moyens suffisent pour un kilo de pommes de terre. Dans les
restaurants cette soupe n’est jamais bonne : elle est toujours trop cuite (recuite),
trop « longue », elle est trriste, morne, et elle rejoint le fonds commun des
« soupes de légumes » — il en faut — des restaurants provinciaux français.
Non, on doit vouloir la faire et la faire avec soin, éviter de l’« oublier sur le
feu » et qu’elle perde aussi son identité. On la sert soit sans rien, soit avec du
beurre frais ou de la crème fraîche. On peut aussi y ajouter des croûtons au
moment de servir : on l’appellera alors d’un autre nom, on inventera lequel : de
cette façon les enfants la mangeront plus volontiers que si on l’affuble du nom
de soupe aux poireaux pommes de terre. Il faut du temps, des années pour
retrouver la saveur de cette soupe, imposée aux enfants sous divers prétextes (la
soupe fait grandir, rend gentil, etc.). Rien dans la cuisine française ne rejoint la
simplicité, la nécessité de la soupe aux poireaux. Elle a dû être inventée dans
une contrée occidentale un soir d’hiver, par une femme encore jeune de la bourgeoisie
locale qui, ce soir-là, tenait les sauces grasses en horreur — et plus encore
sans doute — mais le savait-elle ? Le corps avale cette soupe avec bonheur.
Aucune ambiguïté ; ce n’est pas de la garbure au lard, la soupe pour nourrir ou
réchauffer, non, c’est la soupe maigre pour rafraîchir. Le corps l’avale à grandes
lampées, s’en nettoie, s’en dépure, verdure première, les muscles s’en abreuvent.
Dans les maisons l’odeur se répand très vite, très fort, vulgaire comme le manger
pauvre, le travail des femmes, le coucher des bêtes, le vomi des nouveaunés.
On peut ne vouloir rien faire et puis, faire ça, oui, cette soupe-là : entre ces
deux vouloirs, une marge très étroite, toujours la même : le suicide.

Écrit par : | vendredi, 06 octobre 2006

Excellentissime choix, ce commentaire! Vous êtes une fameuse lectrice, très chère.

Écrit par : marchande de primeurs | vendredi, 06 octobre 2006

Bonsoir les amis de la gastromie littéraire je raccroche le wagon en cours de route moi j'ai pris combat par contrainte où servitude.
hors jeu ou pas, je ne sais plus aprés une jounée de 13h d'esclavage profésionnel...:-)

Écrit par : le rat vit | vendredi, 06 octobre 2006

Merci le rat vit, il faut des combattantes pour un combat...La sérénité était pourtant le thème du jour, pas l'épuisement ;-)

Écrit par : Aude | vendredi, 06 octobre 2006

Euh! la citation... pas vraiment, mais je ne suis pas une femme !

Ne voir que le visible et sourire devant l'invisible.

Écrit par : pyrome | mardi, 10 octobre 2006

Pourtant pyrome, la citation est juste et valable pour les hommes aussi, peut-être plus pour leur part de féminité toutefois;-) Pour trouver la sérénité, il faut accepter qu'on ne maitrise rien, ni personne, et donc ne plus combattre pour un contrôle purement illusoire...

Écrit par : Aude | mardi, 10 octobre 2006

Les commentaires sont fermés.