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vendredi, 21 avril 2006

"No one can make you feel inferior without your consent." Eleanor Roosevelt


podcast

Il y a des jours ou on se dit qu’on aurait mieux fait de rester sous la couette. Ca commence de bon matin, le Dieu Indifférent a revêtu son manteau de dédain (ou plus précisément son déguisement favori de « je suis débordé, même pour écrire une ligne »). Le Fillot enchaine avec une crise matinale, très dure, que seules les menaces de supprimer l’entrainement de foot et la patience parviennent à calmer.

Puis, c’est 10 heures d’affilée de cet horreur de projet que ma Vipère veut me faire avaler jusqu'à l’étranglement. Elle a enfin dévoilé son jeu. Si je parviens à sauver le navire fantôme ce sera grâce aux autres et si le sauvetage rate ce sera de ma faute. Bref, je n’ai rien à gagner dans un sens comme dans l’autre, si ce n’est que le respect de moi-même et de quelques âmes charitables qui partagent mon profond dégout pour ces méthodes de management ancestrales dont nous nous étions crus à l’abri pour quelques mois.

Mais comme la vie est tout de même bien faite, le Prince des Fleurs s’est révélé encore une fois le plus précieux des alliés, prêt à tout pour faire passer l’amertume de la pilule, et quand il veut, il sait vraiment s’y prendre. Le Fillot a bien réussi à nous faire une crise nocturne, mais pour une fois, les bons gestes et les bonnes paroles me sont venues tout naturellement et il s’est calmé, doux comme un agneau…

Et puis le Chevaleresque Troisième Visiteur est apparu sur son fier destrier blanc pour parachever l’entreprise d’équilibrage…Disons que nous avions des choses à éclaircir, à partager, et que ces dernières commençaient à peser. L’énergie me manquait mais il a su m’insuffler le courage nécessaire et m’a aussi honorée de sa confiance en me révélant des pièces essentielles de son puzzle qu’il était très difficile d’exposer.

Cette relation reste incompréhensible, son âme coule dans mes veines mais du flot des torrents et seul le dialogue permet d’assagir le tumulte. Alors lorsque nous discutons, j’ai l’impression d’être une rose s’épanouissant progressivement sous la tendre caresse du soleil. Il n’est pas une lumière intérieure comme le deuxième visiteur pouvait l’être, mais une lumière extérieure non moins essentielle, qui connait toutefois des jours et des nuits, et seulement dans la communication réelle. Notre connexion empathique reste cryptée, intermittente et bouleversante, bien que la phase douloureuse ait été dépassée. Au lieu de nous jeter ensemble du 5eme étage, nous construisons toutefois cette histoire en coopération pierre après pierre et il semble que ce soit du solide!

 

Commentaires

Moi, c'est pareil !

Il est des jours, comme ça, où vous trouvez que SARTRE était très intelligent ou très banal lorsqu’il a dit “ L’enfer, c’est les autres ”.

Vous n’avez rien fait à personne. Vous n’avez eu que le tort de vous lever, et le diable se présente sous la forme d’une petite bonne femme blonde et frisée qui vient vous parler de ses malheurs...

J’enverrais bien paître le “ Bébé Cadum ”, mais il le prendrait mal. Pourtant il voit bien que mon bureau est déjà recouvert d’une épaisse couche de travail. Rien n’y fait, et sans plus de façon, il rajoute un matelas de documents. Il a de la chance d’être enceinte le “ Bébé Cadum ” avec ses joues fessues.

Travailleur, certes, mais parfaitement dénuée de tact et d’humour. Une idée de la hiérarchie très “ vieille France ”, une susceptibilité démesurée qui oblige son entourage à surveiller son vocabulaire. Il n’y a guère que le “ bonjour ” du petit matin qui ne le vexe pas le “ Bébé Cadum ”.

Pourtant, se rend t’il compte que son comportement agacerait un saint lorsqu’il souffle et soupire à fendre l’âme quand on lui demande quelque-chose ?. Il s’exécute en poussant des “ pffuuu ” et des “ pffiii ” prolongés qui ne laissent aucun doute sur son état d’esprit et le plaisir qu’il prend à vous rendre service.

Et que fait-il en ce moment, le “ Bébé Cadum ” ? Que fait-il ? Si ce n’est interrompre mon important travail de chef pour que je m’intéresse au sien, de qualité très inférieure ?

Apprécierait-il que je sombre dans un silence réprobateur en faisant une tête d’enterrement ?

Pourtant, il me dérange en pleine digestion de mon petit déjeuner, très occupé à réfléchir, les yeux fermés, de façon à ne pas me laisser distraire par tous les objets éparpillés qui jonchent mon bureau.

Non, il feind de ne pas s’en apercevoir. Il se comporte comme si j’avais organisé ma journée uniquement en prévision du moment où il viendrait m’exposer ses petits problèmes.

On aurait espéré que sa sensibilité à fleur de peau, d’ordinaire si chatouilleuse et si prompte à réagir, sentirait l’irrésistible envie que j’ai de déchirer sa feuille d’élucubrations en un nombre de morceaux suffisant pour alimenter toute la blogosphère.

Et bien non, trop occupé à dresser la liste de ses besoins, il n’a pas le temps de s’attarder sur celle des autres.

Écrit par : Dan | vendredi, 21 avril 2006

Dan, je compatis...je vous souhaite un bon re-equilibrage de vie, pour que cette journee ne soit pas totalement gachee :-)

Écrit par : Aude | vendredi, 21 avril 2006

pour un suplement d'ame

http://pensees-rebelles.blogspirit.com
http://wprowadzeniarnoijne4.blogspirit.com

Écrit par : roi bourdieusien | vendredi, 21 avril 2006

Bienvenu roibourdieusien,

merci de ces supplements d'ame :-)

Écrit par : Aude | vendredi, 21 avril 2006

Bonsoir/jour ...

Juste l'envie de vous demander quelle est cette version limpide de "John the revelator" dont je ne connaissais que le version "Blues brothers" ...

Les remerciements, dans l'anticipation ...

Écrit par : AnT, de chez Smith en face | vendredi, 21 avril 2006

Bienvenu AnT, de chez Smith en face,

Il s'agit de Son House. L'album s'apele The Original Delta Blues et il est s.u.b.l.i.m.e. :-)

Écrit par : Aude | vendredi, 21 avril 2006

Dans la vraie vie, suis pas du tout sûr qu'Eleanor Roosvelt ait bien raison. C'est tellement facile et le verbe de la position dominante peut être redoutable, j'en sais quelque chose à mes dépens.

Écrit par : Pyrome | samedi, 22 avril 2006

Cher Pyrome,
vous restez seul maitre de la facon dont vous recevez les mots qui vous sont adresse. Exemple: dans une vie professionnelle precedente, le PDG utilisait une technique de Management par l'exemple ou il incendiait un individu pour donner l'exemple aux autres. Il fallait une certaine subtilite pour s'en rendre compte et la plupart prenait ca personnellement. En ce qui me concerne, la difference d'attitude en tete a tete ou en reunion m'a permis de prendre de la distance et je me laissais donc faire sans resister (alors que je suis une rebelle) car je savais que la critique ne s'adressait pas a moi. En d'autres occasions, certains jours ou je suis plus succeptible, une remarque anodine peut etre ressentie comme une insulte...Pour ce qui est de cette journee-ci, les remarques m'etaient assurement adressees, en publique et etaient tres mechantes. Mais, c'etait un mesquin reglement de compte par rapport a une bataille politique que j'avais gagnee 6 mois plus tot. La Vipere est rancuniere...C'est elle que je plaint...

Écrit par : Aude | samedi, 22 avril 2006

Merci à vous !

Écrit par : AnT, de chez Smith en face | dimanche, 23 avril 2006

Le plaisir est pour moi, AnT, de chez Smith en face :-)

Écrit par : Aude | dimanche, 23 avril 2006

Chère Pygmalion, que ne vous ai-je connu plus tôt! :) )).
Je suis un naïf, né les deux pieds dans la glaise, avec pour valeur principale (unique?) celle du travail et comme reconnaissance le plaisir que procure dame nature (ou pas... parfois). Ajouté à cela une éducation judeo-chrétienne, et vous avez le parfait collaborateur dont vous rêviez pour vous servir! Je suis loin, très loin de cette pression qui gère le long terme en succession d'objectif très court terme. J'ai découvert la subtilité dont vous parlez très récemment, depuis que je rapporte au big boss (Il la manie à chaque réunion, je regarde et je souris intérieurement). J'ai même fait l'expérience de la détecter chez un de mes clients sur un autre mode tout aussi subtil, celui de l'acheteur qui vous gratifie de compliments en vous enlevant du business sans que vous puissiez contrecarrer l'estocade sous le poids de l'encensement, du grand art de cap et d'épée. J'ai souri. Je ne suis pas sûr d'être fait pour cette culture , mais j'apprends.

Écrit par : pyrome | dimanche, 23 avril 2006

Cher pyrome,
ce mode de fonctionnement est typiquement masculin, bati par les hommes pour un monde d'hommes. Comme c'etait mon seul referentiel au debut de ma carriere, il m'a bien fallut apprendre a m'y conformer et a en maitriser les regles, parfois encore aujourd'hui ces mauvais reflexes ressurgissent. Mais de nouvelles voie se sont dessinees. Ca n'est en effet ni la seule methode, ni meme la plus efficace. Il existe d'autres possibilites... WIN/WIN, CPR (http://supplementd-amesoeur.blogspirit.com/trackback/728472) et surtout, l'empirisme tend a demonter toutes ces approches de rapports de pouvoir ( voir l'Article en anglais From Good to Great: http://supplementd-amesoeur.blogspirit.com/trackback/713071 ou le livre en francais: http://supplementd-amesoeur.blogspirit.com/list/livres_de_ma_vie/de-la-performance-a-l-excellence-devenir-une-entreprise-lead.html)
A nous de refuser la fatalite et de defendre ces nouvelles approches!

Écrit par : Aude | dimanche, 23 avril 2006

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