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mardi, 10 juillet 2007

engourdis


podcast
 

 

Quand les chants s'engourdissent à en éreinter le mot et que les coeurs claquent au vide, ne reste que l'indéfinissable particule d'être.  La vie s'élève à rien, déflagrant en milliards de facettes,  pour croquer le velours du serein. Les fluides cristallisent alors le nectar d'infini, les langues s'enlisent et les esprits s'embuent, les percées immobiles se ruent au vertige et les émotions crèvent en bulles éclatantes. L'étreinte se fait plume, le baiser indifférent, la volonté s'enfume, douceur du dérèglement. La moelle de la trépidation calme la passion, et  ravissant la vie, brûle sempiternelle dans l'amas de nos cendres.

dimanche, 08 juillet 2007

dématérialisation


La dématérialisation tellurique engendre l'abstraction idéale, abrasant le flou enfin, abrégeant le fou au serein, abréviant le tout au rien. L'oscillation sismographique se contemple comme une curiosité volubile, imperceptible risée frissonnant la dune sous la silice incandescente. A la convergence des réverbérations verbales, les polarités s'inversent, le magnétisme s'amplifie, insoutenable, les âmes repues reposent.

vendredi, 06 juillet 2007

two to tango


toutes armes émoussées, lames évincées, larmes écaillées
toutes cibles cintrées, si blêmis, sable centré
tout envers tanné, en vers tourné, en verre essoufflé

ils s'approchent, s'achoppent, s'accrochent
ils s'arrachent, s'attachent, s'enlacent

inconnus, incongrus, en coeurs nus
sans raison, sans façon, en émotion

tracent de leur sang, de leurs sens, de leurs essences
en fusion d'effusions et frissons
les échos du tango des mots

 

et la réponse du berger à la bergère...

 

Je proteste, je m'insurge, je réplique ceci:

Ensemble à la danse (par Missiler)


Toute l’âme est moussée, lames vaines : c’est l’armée caillée
Tout aussi bien centrés, cibles émises à bleus cintrés
Toute verte à néant, vers tourne, naît l’envers en soufflées

Ils se crient, sécrètent, se créent
Ils s’écrivent, se crèvent, sacs rêves

En cors nus, en cornus, encre en nue
D’azuré trêves, d’assurés sèves

Serpentant leurs filons jusqu’aux gouffres des âmes
Une fleur effleurée par les flots rayonnants de leurs plumes
Les silences des danses des sens

mercredi, 04 juillet 2007

para-sensoriel

 


assommés de quelques mots
soupçons d'indicible
sacrifiés à la permanence de l'instant
les corps s'autodafent

l'involonté extatique
contemple les méandres
de l'équilibre naturel
attirés irrésistiblement
par le point d'inflexion
de l'arcature

entrer dans le flux de l'univers
comme au couvent
coupant les dernières amarres
à la matière

le néant fleurit
jets de turquoise
dunes de musc
aberrant

 

festin de sensualité
para-sensorielle

 

artifices de liberté



Le vent écume la poussière du jour pour l'entraîner dans l'oubli nocturne. L'horizon de graphite du lac s'enguirlande progressivement de lucioles cramoisies, craies et Kleins, faibles reflets de l'indécence électrique du Skyline . Soudain, un ruban anthracite entre deux tours plumetées d'or, s'embrase des artifices de la liberté, s'emplissant comme la cheminée d'un volcan pour jaillir en diadèmes bigarrés au dessus des chatouille-étoiles de la grandiose métropole. Au dernier grondement de l'indépendance, les cieux se mettent à sangloter comme pour marteler sur l'envers de l'épiderme, la calligraphie insensée de la soumission. Alors, un autre feu tonitruant se propage en ronronnant.

mardi, 03 juillet 2007

invincible


Les voiles éventés inventent des rêves plus vivides que les vaines invitations du vrai. L'ivresse envoûte l'absence votive du velouté de la présence. Rien ne vole les amants invisibles l'un à l'autre, ni le viol du réel, ni les variations de l'espace, ni les volutes du temps. Vibrations invraisemblables d'une vie à aimer.

dimanche, 01 juillet 2007

vestiges


Hors des vestiges mythiques, la vie s'abîme dans une dérive frugale, livrées à la déferlante mystique. Les émotions s'entrechoquent, électrons affranchis s'agglutinant au gré des magnétismes involontaires pour mieux resplendir, et puis se détachant pour voler éveiller la luminescence de silice opalescente des rivages indigènes. L'attrition du sens érode la gravité. Flottement. Délice.

ostentatoire

dans un flash de tendre
se fendre et s'estomper
aux estampes du silence
d'innocence se purifier
raréfier toujours plus l'idée
en ondées de jouvence
l'émouvance se fluidifie
défie la douce errance

en transes de caresses lunaires
les nerfs dénudés s'éludent
prélude au calme jubilatoire
ostentatoire signe d'extase

samedi, 30 juin 2007

impressions aveugles

 

partout où l'aveuglement se reflète
l'impression s'enfonce dans la flambée vive
entraînant les coeurs écorchés
dans des farandoles serties d'étincelles

l'astre s'embue de pourpre
hémorragie d'émotions insubordonnées
incrustées à même la paresse de l'instant

 

à l'extrémité de l'impensable
le spontané se surprend
à recomposer une fois encore
la saveur de l'aurore fébrile
à partir des plus obscures
lambeaux de nuit

vendredi, 29 juin 2007

dégorgements


dégorgée des liqueurs affriolantes
l'apparence défaille
dans l'irradiation des prunelles

la vague intempestive
oscille
émergeant simultanément
de chaque point cardinal
pour converger
à l'éminence intense

l'offrande invite l'offrande
pour une ronde vertueuse
à coeur béant
amour de l'amour
en propagation perpétuelle

extinction spontanée d'outre-soi.

mercredi, 27 juin 2007

translucidité

La translucidité irradie, propagation de pétillance au centre éclair, sublimation secrète de l'éthéré. L'intempérie se prélasse dans un encerclement de claques éblouissantes et de rugissements des entrailles du ciel. Entre chaque réminiscence fracassante, le silence enflamme la voilure du coeur éclos et le nom sacré réfracte les mille contresens pour pulvériser l'altérité démasquée. A la source des voix, la clairvoyance se ramifie, nimbée d'émotions d'azur.

effile

les vrais fils
se faufilent
entre les entrelacs
de faux fils

l'or du matin épaissit
lorsque l'intempérance
choisit sa rive

l'édredon anthracite
engloutit la brûlure écarlate
en crépitant

l'air grésille
cataracte de parfums
aux couleurs suaves
blottie
dans l'émanation brute

épanchement d'être

 

 

lundi, 25 juin 2007

chlorophyllie


les heures emmêlées fulminent la danse fumigène
les cendres de romance dilatent la chlorophylle
chaînes affranchies au chant chaume
innocence du sens s'abandonnant en riant

la photophilie galaxienne
humecte l'engourdissement de l'âme
larmes d'orgasmes hydrophiles
émoustillées de spasmophilie

bandant l'hémophilie du superficiel
la rupture se cintre
épiphanie du centre
déferlante d'essentiel agaepophile

sous le voile
la voix luit

dimanche, 24 juin 2007

confettis


Le silence gravit les longs degrés d'hébétude. Les chairs incandescentes pullulent d'abandon. La pulsation translude l'axe vertébral de l'échine aux altitudes cérébrales, sourcellerie éphémère aux effets redondant de permanence. Les perspectives fondent sous le prisme intérieur se réfractant en parures de confettis d'univers, vifs de passion pacifiée. Dans la saturation statique d'entre-sois, le sourire se stabilise, la poussière ardente agonise. Être. Rien. Tout. Aimer.

samedi, 23 juin 2007

échossages


L'instant écosse les paroles, douces furies aux ailes translucides, acides comme des perles d'extase. La palpitation s'ébulitionne en sirop d'émotion, fruition de nectar cinglant transperceur de sésames. Le tellurisme déluré se propage irrésistible, enflant de douceur à chaque monticule, coagulant le velours  jusque dans les moindres fissures et surprenant le vent dans son berceau de soupirs. Une nichée d'étoiles décide d'éclore au sommet noctambule, comme un éclat de rire incongru contamine la nostalgie. Enivré par la lumière, le coeur savoure la parfaite immobilité d'être.