Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 02 août 2008

complétude

l’univers s’était entrouvert là
au creux de ton haleine
effervescence d’un instant suspendu
et toujours le souffle revenait s’égarer
dans la réminiscence omniprésente de la perfection
entrevue le temps d’un éblouissement
au travers des paupières fermées
par l’insoutenable vision
ni distance ni fuite ne fragmentent
la complétude

vendredi, 01 août 2008

sans histoire

tu aveugles les ténèbres
des aubes polychromes
rien ne peut se perdre
gravé sous tes doigts
dans le cycle infatigable
sans histoire
où tu oublies
où la lumière te berce
jusqu’au sourire perpétuel

 

pour un chevalier perdu et fatigué... 

jeudi, 31 juillet 2008

modulations

encodage d’acides aminés
aux saveurs pulpeuses
inscrit dans le marbre
taillé à même la moelle

ainsi soit-il

sans équivoque ou échappatoire
aux surréalités ensourcelantes
berceuses aux bois dormants
sur le fil de tes modulations

mardi, 29 juillet 2008

réflexe

réflexe inconditionnel
la voix afflue
élixir de silences anodins
estival d’imprévu
bouillonnant d’être

d’un même automatisme
le regard s’inverse et s’affute
sur la lumière vibratile
aux étamines d’or
d’une fissure de volupté

 

dimanche, 27 juillet 2008

ligne d’arrivée

certains croient être arrivés
ils s’imaginent reconnaitre la piste
dans les fresques d’autres
qui ont estimé aussi être arrivés
mais avoir cette conviction est encore  manifestation d’orgueil
et les récits par nature erronés
comment savoir être arrivé quand il n’est pas d’égo pour le constater ?

la lumière ici les attire
croyant être arrivés
ils ne peuvent que douter qu’ici puisse seulement exister
alors ils se méfient
mais l’attraction est plus forte que la peur

nul ne sait où est ici

ici n’a pas de propriétaire

ici tout est à volonté
l’espace d’un instant fétiche
sans retenue ni limite

sensualité, émoi platonique et déception
chacun obtient ce qu’il est prêt à recevoir
sans pour autant se rapprocher ou s’éloigner
de la mythique arrivée

samedi, 26 juillet 2008

état

rubans incandescents irisés de gentiane
la matière se dématérialisait

remplaçant émois et frissons
subrepticement l’immatérialité avait épaissi

pendant toute une durée immédiate
vous aviez été encore là

oh presque pas

juste à regarder

à dire parfois

et puis votre présence aussi s’était atténuée
silencieusement
comme un miroir fondant sous la caresse de l’étoile

alors le calme s’était étendu
sur l’ensemble
comblant le plus infime interstice
desséchant le dernier soupçon de reflet

l’état luisait

jeudi, 24 juillet 2008

anonyme

l’incendie déboule
nuée de napalm igné
injection d’interjections délirantes
au seuil de l’anonymat
d’un mot ravagé
du fond de la sépulture

l’esprit des possibles
s’imprime au sommet
comme la candeur de la vérité
assénée en toute violence
les matins défraichis
tout ourdis d’oubli

 

mercredi, 23 juillet 2008

sensible

les notes pianotent ingénues
sur les espaces érogènes
à la naissance d’une palpitation
au cœur sans cible

 

toc en tocade
ivresse insondable
aux vertiges inhalés
aux prestiges exténués

 

et toujours l’amour traine
à portée d’abandon
nudité de l’habité
plus rutilante que l’apparat

 

et la solitude se blottit à l’âtre
carambolage idolâtre
spiralant les décoctions
des galaxies de la source

 

idéal

l’étincelle gémit
se fixe dans l’oscillation
s’extirpe de l’éblouissement
pour rutiler plus haut
laissant échapper des gerbes poivrées de cannelle
des murmures pyrotechnicolorés
des satinassions mélodieuses aux vertus odieuses
comme la perpétuation d’un accord idéal

 

lundi, 21 juillet 2008

propagation

une constellation se propage
d’un atome à l’autre
adage de ponts et de bancs
dans les voiles des histoires simples et fluettes
comme ce langage originel aux accents distordus

 

un éclat se réverbère
d’un cristallin à l’autre
naufrage d’idées et de vœux
dans les mousselines éperdues et sauvages
comme ces appels réprimés aux tintements saillants

 

un mot s’étouffe
d’une entente à l’autre
orage de doux et de pur
dans le froissement d’un lointain intime
comme cette évidence esquisse de l’extase

dimanche, 20 juillet 2008

il(e)

est-ce tes yeux effervescents ou ton regard d'ombre ?
est-ce ta mine malingre ou ta prestance imposante ?
est-ce le réconfort de ta candeur ou la brulure de ta voix ?
c’est le cœur en Bengale et une fourmilière d’étincelles
une vrille exponentielle en filigrane des larmes
l’arche des étoiles en plein soleil…

 

 

 

vendredi, 18 juillet 2008

de la pluie et du vent

un sourire en coin de l’œil borgne
le vent ne couche plus la pluie
qui à présent se déverse drue et droite
presqu’aride
minérale
à travers les failles de l’arc-en-ciel

pourtant le vent ne s’essouffle pas
et caresse tendrement
le galbe lustré de chaque goutte
l’animant encore malgré lui
comme tout ce qu’il transperce

 

mardi, 15 juillet 2008

hiver nucléaire


ceux qui aiment
n’ont pas de nom
pas de visage
ni même d’ombre
dans les éclats de miroir
brisé d’alouettes

 

ceux qui aiment
ne connaissent pas les frontières
du territoire du spontané
avide de candeur
leur esprit lévite
ouvert à tout venant

 

ceux qui aiment
distinguent la mélodie du silence
voient le teint de la transparence
caressent le grain de l’impalpable
savourent les épices de l’eau fraiche
hument les fragrances des cendres

 

des lasers fichés dans les prunelles
ils expirent inspirés
sous les carcasses scintillantes
de l’hiver nucléaire
quand la poussi
ère se pose
quand la combustion s’acharne

 

écho de HORS DES GHETTOS chez gmc

 

E=MC2


La poésie s’épaissit graduellement comme le coton d’une brume qui presqu’imperceptiblement assourdit les élucubrations et puis se déchire dans une avalanche  thermonucléaire en claquant la lumière à toute volée. Les particules bouillonnantes s’amassent lentement dans l’anse éreintée, gorgeant d’intensité l’abdication. L’exaspération rampe entre les circonscriptions, repoussant les jonctions aux injonctions pyrolâtres, dilatant la fragmentation dilletante, ravageant encore une fois les enfants sauvages, immaculée.
 

vendredi, 11 juillet 2008

perce-neige

les yeux brulent
boucliers de feu
abandonnés au mot
en regardant le silence
à s’en crever les tympans
à en percer les neiges de l’infini
le sang mêlé au vent
blottis dans un flash tétanisé