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mardi, 08 avril 2008

histoire

L'histoire naît des traînées de vortex de colibris quand l'éclat fait déborder les calices. Un étourdi embarque sur une étendue liquide sans fond ni fin, et si quelques vestiges à flanc d'abîme ou autre danse enivrante sur rivage insulaire ne détournent son regard, l'histoire tourbillonne dans le nectar en surfant les scélérates vers un horizon toujours plus aveuglant. Quand la lumière devient insoutenable, le promeneur est déposé en douceur à l'inflexion de la dune. Seul, il ne connaît pas la solitude tant l'intimité de l'or rend tout intime, tant l'essence le parcourt en lui dévoilant l'insondabilité de l'amour. L'histoire se dissipe alors à la gloire du soleil.

dimanche, 06 avril 2008

pinacle

le tempo fane le souffle jusqu'à la déchirure
les fragrances d'héliotrope nacrent l'or
les émanations de bardane empourprent le marine
les effluves de chèvrefeuille verdissent le vermillon

purifiés par la source les échos s'enlisent
lointains échafaudages obsolètes
reflets indissociables et distincts
immolations au pinacle

samedi, 05 avril 2008

débousculé

la mort s'embaume de perles vanillées
le combat s'abat terrassé
le lyrisme éclabousse l'azur repenti

à la cime de l'ouverture
une pluie d'étincelles frissonne
dilatation effusive des ombrages

alors la bousculade bascule
vers la torpeur intempestive
au sourire pyromane

 

jeudi, 03 avril 2008

attitude

comme un feu de paille de vers
les veines s'enveniment

plénitude attitude
les altitudes titubent

à fuser le silence
les mots coeur se dissipent

sens en débâcle
absolu dérive

un filet de voix
pour preuve intangible

au fil des voies
qui convolent en soi

 

free music

mardi, 01 avril 2008

et puis

le vin de lilas infuse les lambeaux d'épiderme calciné

onguent de souffre sur le frisson ébloui

qui défraie encore le ressort de la grâce en zébulant

les incursions vibratiles sont autant de larmes émues de surprise

et le plaisir naît en rafales affolées d'effluves fugaces

en gerbes de cercles vertueux à la virtuosité supra-virtuelle

en bouquets de supplices délicieux aux caprices fastueux

et puis naît encore dans l'holomélanocratie de la clochette de muguet

et puis emprunte le reflet moiré d'une aile pour jaillir au plus clair de l'inattendu

et puis s'étrangle de joie à la naissance du sourire pour l'épouser

et puis ne s'épuise plus

 

 

main gauche

 

free music

pyrogénéalogie

remonter lentement toute la généalogie du feu

consciencieusement

flamme après flamme

lignée après lignée

glissant sans bruit par les sentiers buissonniers

flânant encore au moindre scintillement

 

au delà des horizons ardents

plonger à l'échancrure de ses racines intimes

et danser dans l'enchevêtrement furieux

jusqu'à totale extinction

 

il est des mots d'emprunt empreints de mélodies

plus inflammables que le silence

 

il est des bouts de souffle

plus affûtés encore

 

il est des territoires

plus sauvages aussi

 

une paix dont on ne revient pas

dimanche, 30 mars 2008

stratovolcano rush

 

s'offrir à la nuée ardente

enlevés par le trémor harmonique

de la chambre à la cheminée

de la bouche à la stratosphère

les larmes péléennes faisant gémir les orgues basaltiques 

en s'unissant à la coulée incandescente

 

le souffre effusif s'échappe en panache de fumerolles

clarifiant les lapilli jusqu'à la pureté obsidienne

 

comme le stratovolcan

s'élever toujours un peu plus

presqu'imperceptiblement

dans les spasmes ignés de chaque éruption

pour échapper irrémédiablement à la gravité

dans un geyser de sourire

 

 

samedi, 29 mars 2008

trouvère

 

Toujours le verbe enfle, abonde, gonfle les veines du pouls des saisons, jusqu'à la congestion gutturale, jusqu'à l'écartèlement cognitif, jusqu'au cri initial. Un coin d'asphalte comme une clairière enchantée, un cube au néon comme un lagon turquoise, un mur d'ardoise poudrée comme un grand soleil, l'ordinaire s'enflamme dans l'océan aromatique. La voix, telle un pétale d'aubépine livré à la furie de l'épanchement, brille des jongleries forcenées qui illuminent les coeurs jusque dans leurs cendres.

l'histoire d'un enfant

 

la poésie est un enfant

aux jeux hologrammes

de babillages cristallins

qui rebondissent dans les nuages

 

il éclabousse toujours

de gouaches ultra-chromes

et de berceuses odorantes

les bétons des sérieux

 

la poésie est une volée de rire

un bébé cadum à fossettes

l'espièglerie de l'abandon

pour les charmeurs d'inconcevable

mercredi, 26 mars 2008

silencieuse

dans les yeux en cascade

la lame s'enflamme

telle une coulée de soie

sur le rivage désert

 

des voix résonnent contre le fond

chaque mot aussi pur qu'une ombre

et pourtant inintelligible

le coeur claquant au vide

 

le poème déshabille

rongeant encore le grain superflu

jusqu'à l'ingénuité désarmée

jusqu'à la jouissance de chaque silence

 

mardi, 25 mars 2008

écaillés

 

d'une veine vitrifiée par le pouvoir calorifère des astres

jaillit une sève embuée

chapelet de voluptés semées dans les alizés

union des solstices qui oublient les saisons

écume ardente aux lèvres bleues

 

les écailles de soi s'effilochent

 

la splendeur s'enracine

dimanche, 23 mars 2008

démystification


les étoiles fredonnent
elles jouent de leur ultra voix
imperceptibles aux cinq sens
les étoiles fredonnent
elles ouvrent
l'infini immatériel
à la luxure irrationnelle
de la candeur
les étoiles fredonnent
elles vibrent
au coeur du poète
qui se contente de contempler

délestage


Au contact de la feuille, le plomb se liquéfiait et devenait or. La pierre philosophale avait donc toujours été là, à portée de grise mine, tellement énorme qu'elle demeurait invisible. Quand enfin se crevant les yeux, un petit nombre finissait par la reconnaître, il leur fallait accepter l'incompréhensible aveuglement, certains s'ancraient encore à leur ego et renonçaient. Alors le peu qui reste patauge dans l'or liquide, submergé par les arômes d'arc-en-ciel, toujours repu et jamais gavé.
 
 


 

hiatus

Ecoutez: 
http://supplementd-amesoeur.blogspirit.com/media/01/01/07...


les mots flânent sur la nervure de la plume
suspendant le souffle à l'extrémité
comme une pause dans la profondeur du silence
comme un hiatus dans l'étoffe de l'espace

solitude de celui dont la voix porte
solitude de celui qui écoute
et cette spirale qui les mêle
explosion sans déflagration qui s'éternise

 


podcast
 

samedi, 22 mars 2008

néantitude



une bouffée de néantitude
dévale la plénitude
percolation de douceur
sous les vitrifications colorifuges
cambrure de plume
au berceau des langueurs

la voix s'estompe
dilapidée dans les étincelles
vulnérabilité impalpable
et le ton monte
dégrafant le corsage du plaisir
au delà du point culminant