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vendredi, 12 septembre 2025

Sanguin

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la ligne de fond rompue

l'ancrage s'inverse

et se fixe dans l'expulsion 

incarnation décharnée 

jeudi, 11 septembre 2025

d'un existentiel abasourdi nait le monde ébloui

de paradoxe en équinoxe 

le supplément en moins

l'aurore en sus

les signes s'effacent

en bouillonnant de calme

les phalanges laissent filer les turbulences 

comme autant d'étincelles sombres

et le magma embrasse le soleil

supplice du délice 

délice du supplice 

mercredi, 10 septembre 2025

dévers

hors urgence en dévers

hors champ de prédateurs éclairs 

à la vitesse du paresseux 

cheminer sans mire

point de vue révulsée

et laisser pulser l'essouflée

mardi, 09 septembre 2025

Soucie-toi de l'approbation des gens et tu seras leur prisonnier - Lao-Tseu

pouvoir purifiant du silence

au fond de l'absence

la lumière 

lundi, 08 septembre 2025

Courant

Entrer dans le courant

non dans le moule 

 

Se laisser emporter

sans même flotter

sans savoir

sans intention

hors raffut

 

Filer la lumière 

 

Embobiner la palpitation

en broder les ténèbres

pour atomiser l'existence 

au chevet de l'arc-en-ciel 

 

Laisser place à l'être 

 

 

 

dimanche, 07 septembre 2025

Derviches

Aux origines de ce journal, le décalage avec un homme qui faisait vriller. Après la purge au fil des commentaires des débuts, après la poésie tombée sur la tête et le long silence du détachement, encore un homme précipite dans les tourbillons d'ici où il ne vient plus. Pendant près de vingt ans, face à face, l'un et l'autre n'ont scruté que soi-même dans le miroir jusqu'à exploser l'estime en nuée de fragments tranchants. Sous cette pluie crépitante, lui se distrait furieusement de la condition masculine, et elle, excisée de la condition féminine, contemple sidérée. Manifester l'un l'autre, conjurer les étoiles du coeur pour pulvériser de poésie les affligeances de la société,  ou simplement être là, tout semble siphoné par la déréliction ambiante.

samedi, 06 septembre 2025

La petite mort

d'une féminité émondée

à une masculinité aigrie

les liens tissés mot à mot

s'étirent dangereusement 

entre lutte des classes et lâcher prise 

 

perchés chacun sur son sommet

subsiste une silhouette transpercée 

à la peine devinée 

entre les nuages 

dimanche, 20 avril 2008

amplitude

comme une rage sans courroux
un étourdissement incandescent
une ignition des inhibitions
qui monte irrémédiablement
gonfle enfle
au gré des syzygies
affluant aux vives eaux
en flammes de miel
union à l'étincelle élémentaire
quand la brume efface tout

vendredi, 18 avril 2008

salines

 

l'évaporation des vanités
abandonne une mince pellicule
à fort potentiel de réfraction
sur fond d'oeillets pourpres

à l'approche d'un coeur
la membrane cristalline frémit en murmurant
une mélodie à peine perceptible
et miroite délicatement
comme un regard ému
avant de finir de disparaître

mardi, 15 avril 2008

cap

au bord de toi amour
comme de petits galets fluorescents
convolant vers le rayon glorieux
des aubes bien rangées dans leurs quartiers
aubages dépourvus de dessein
des seins toujours offerts
mannes de rémission saugrenues
attraction céleste presqu'indésirable
repue du moindre sourire
furieusement à la dérive de soi
faisant voeux d'autre cap
vert comme les aigues-marines
d'un fleuve d'équinoxe
être là pour toi amour
planant dans l'instant
d'une aura eblouissante

lundi, 14 avril 2008

clair de nuit

l'épaisseur du jour s'était distendue
au point de n'être qu'un fil infime sur l'horizon

plus de cris
plus d'insignifiance
plus de défiance
n'auraient pas amoindri la dilatation
peut être se serait-elle même étirée  plus encore
comme nourrie d'ineptitude

des lointains avaient réapparu
si proches
comme absents
et à leur tour
avaient rejoint l'interstice

bravant destin et proportions
les mots s'enveloppèrent de notes silencieuses et parfumées
comme des empreintes célestes
repoussant leurs gangues au delà des corps

jamais plus la nuit ne semblerait sombre

dimanche, 13 avril 2008

sons

 

à l'unisson d'une parole
unissons-nous aux farandoles
tressons les colliers du resplendir
des cendres de la mémoire

lassons-nous de l'existence
enlaçons-nous aux rivages éventés
comme des oiseaux de désert
aux roses disséminées

 

tremblements

sur le scénario original d'un petit prince étoilé

 

les étoiles tremblent pour la nuit
elles ont beau la couver de rires
elles savent que l'aube va la ravir

les étoiles tremblent pour la nuit
et lui érigent un mausolée de marbre
un propylée nacré d'amour

la nuit tremble aussi pour les étoiles
et toutes vacillent d'un sourire
unies à l'orient d'albâtre

 

 

vendredi, 11 avril 2008

touch of grace

incongrue dans la brutalité ambiante
la douceur culmine à l'insoutenable
comme l'ultime abnégation
d'une révolution pacifiste

sous la voilette impudique
l'amplification emplit les débordements
de bourdonnements amoureux
dans les vaisseaux consanguins

l'idylle s'attarde au paroxysme
axe d'extinction pétrifiée
du sortilège d'accompagnement
d'un brin de grâce 

mercredi, 09 avril 2008

élégances

élégance de l'air
en instance de soi

il s'enhardit d'elle parfois
et elle de lui parfois aussi

fragiles comme l'existence
omnipotents comme l'amour

juste une panne d'écoulement
une parenthèse souriante

tous les suffrages à l'abandon
sous éclairages multilatéraux