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dimanche, 02 mai 2010

enchantement

 

d'une brume enchantée
où s'enlune la nuit
l'univers s'abime
en l'obscurité complice

la pulsation volupte
vers l'envers des étoiles
comme l'appel déchiré
d'une gorge solitaire

le songe s'efface
à la faveur de l'oubli
dans les chairs opulentes
d'incandescence illicite

 

 

jeudi, 01 avril 2010

poêtre

je m’enfonce
dans ce bruit de glace
cette caresse qui me tendresse
au dépourvu du silence

je m’enfonce
et tu t’esclaffes
poésie tu es
mais vie ne suis pas

dimanche, 28 mars 2010

entre toi et moi

entre toi et moi
rien
rien que l’épaisseur d’un rêve
membrane mythique
substance mystique
faille de soi qui claque
saturée par le vent
coordination conjonctive
comme une multiplication
insondable en crue libre
arrivée sans destination

samedi, 13 mars 2010

inondée de soleil (à Cribas)

le mensonge et la douleur
quel choix?
la lueur est leurre
l'inéluctable fébrile

le rêve
s'éveille
l'instant
enchaine

les arcs translucides bousculent le zénith
et nos attentions
s'ombrent

je me songe et tes couleurs

 

miroir de Soleil inondé chez Cribas

dimanche, 14 février 2010

d'eau et de là

tout est là
sur la portée de tes doigts
notes sans tain
au miroir dépoli

tout est là
et s'engouffre
dans la plus infime fissure
tempête dans univers d'eau

de là
tout se déchaine
et le chêne tremble
comme un roseau

de là
tu me déchires
et se résignent
les cruelles illusions

 

chez Cribas

mercredi, 10 février 2010

havre en ruines

 

10-Feb-10 havre en ruines.jpg

 

 

à portée de souffle
le silence retentit
écho sensible
glacé à la feuille

 

des rubans d’émotion flottent insaisissables

 

les éléments primitifs de la tendresse
sur un air de rien
enracinent un intime
à peine osé

 

des couleurs au spectre invisible frémissent dérisoires

 

l’engourdissement s’évade
conjuré malgré l’abjuration
la chamade s’étourdit
dévastée

 

les lambeaux se dissolvent en conjuguant nos néants

lundi, 25 janvier 2010

en veille

 

01-Feb-10 bris de glace.jpg

 

 

j'ai veillé
et dans l'ombre d'escarmouche
j'ai cueilli la tristesse
qui perlait à l'intime

je m'en suis parée
comme d'un solitaire

j'ai rongé la solitude
pour dénouer son étreinte
mais plus encore elle m'a enceinte
comme un homme trop fort

j'ai lâché le rêve
il s'était trop menti

j'ai brulé un dernier cierge
mais la flamme était soufflée
alors les vapeurs se sont dissolues
dans un froissement délicieux

il est vrai que j'aimais...
qu'en aurais-tu su?

 

and then it sank in
i realized i was freakin' freeeezing!!!

 

 

samedi, 16 janvier 2010

résonance

la nuit scintille
des regards de plomb

l’attente décontenancée s’échoue
et la main sur le cœur l’empresse inlassablement

toute une mue se mue aux nues
jonchée d’éclats de coquilles

dernier timbre avant le sommeil
première résonance au réveil

les carillons des noces bleues
illuminent la posture transie


lundi, 04 janvier 2010

doucement

 

tout doucement
une image à fois
votre vide m'imprègne
me sature
oblitère jusqu'à la dématérialisation

plus doucement
les hauts-fonds affleurent
les mots refleurissent sous les pluies acides
la virilité s'engorge
et les étoiles jaillissent des flaques

si doucement
vous grandissez dans mon néant
le parfumez d'ambre et de girofle
de nuages bleus un peu fêlés
de sillages égrenés au fil du vent

 

 

 

jeudi, 31 décembre 2009

divine epic


I expected a lifetime
for life
as a monthly excuse
in slow motion

I wished for as much as its echo
would have sounded so pure
and for another future
would have melted the crow

inspiring dreams like a morning
he was vivid
feminine’s divine
child’s smile

I surrendered to him
any claim to being
bleached and appeased
disappearing in the flow

mardi, 29 décembre 2009

expression du blanc

 

simulacre d'astre mort
cœur rôti en estafilade
parole investie de silence
illégitime douceur
usurpée au plus homme
tocsin sacrilège à bout d'alarme


introvermillon dans les chairs inertes
peau trop rose en plein mille
chaque pétale un nouveau sommet
comme l'infranchissable violé en bande
tout dévoré par les enzymes
du plus blanc que blanc

 

 

 

mardi, 22 décembre 2009

sacrée saga

je l'ai attendue toute la vie
la vie
comme une excuse mensuelle
au ralenti

je l'ai désirée autant que son écho
il aurait sonné si pur
et pour un autre futur
il aurait fondu l'étau

il faisait rêver comme un matin
il était vibrant
sacre du féminin
sourire d'enfant

je lui ai concédé
toute prétention d'être
blanchie apaisée
dans le flux disparaitre

 

chez Cribas

mercredi, 16 décembre 2009

vain

aucun sang ne coule dans cette vaine
la dernière trace d'imposture en étendard
rompt l'ultime fil d'existence auquel se raccrocher
l'effacement peut-il déchainer?

samedi, 12 décembre 2009

insensible

en brèche sous les salves sauvages
l'afflux reste irrémédiablement creux
à peine teinté
par les balbutiements intimes
insensibilité à fleur d'étaux
moulue en reddition suave
décharnement thérapeutique
jusqu'à cessation de cécité

jeudi, 10 décembre 2009

omnipotenciel

le rêve en convergence dans la clarté  des alcôves
arcanes en volupté d'ombrelles d'un tue trompeur
amis amants amoureux
confondus
comme en sang
ravages omnipotenciel

la patience de ne rien faire
de ne rien attendre
pour la caresse d'un écho
nommé au détour d'un blâme

le brame de l'hallali
à l'orée du non-retour
le calme en constante clameur
dans le lit de tes armes