dimanche, 06 janvier 2013
L'intimité du froid
J'entre dans le froid comme à la Trappe, seule, la tête droite et le coeur en berne, laissant derrière échecs et matériel, repentie de n'avoir su être. Sens et émotions se mettent en veille, en hibernation, en attente d' un hypothétique réchauffement qui même s'il se manifeste ne peut plus enrailler l'engrenage de la pétrification. Amarres sevrées claquant contre les flancs d'un corps à la dérive, même le sang se fige. Il suffirait d'un souffle pour que la palpitation perdure mais sans lui, à quoi bon se réveiller.
09:30 Publié dans Deuils, intégrale volume 6 | Lien permanent | Commentaires (0)
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