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vendredi, 10 avril 2009

substantifique

substantifique absence
méandres de reflets
sans s’appartenir
sous le halo ardent
où ondoie la nitescence
en rapsodies de folies éclectiques

la verve en bandoulière
pour mieux naufrager
les sens intactiles
sous les vrombissements
de la torche rageuse
à la langue délurée

la douceur exogène
se perd un instant
sous l’élan bris
temps d’assimilation
suspendu à l’insouciance
des coups de foudre

Commentaires

Déjà remplis
de reflets onduleux
suspente de soi
onde de chaleur
au loin un mirage
notes indistinctes

courage au cœur
repos quille sable
le baiser du cil tactile
papillonne couleurs
ardance des lèvres
fraîcheur contact

certitude exogène
perte d'un instant
bouillonnant élan
temps résonance
soudain bi-secret
foudre du doux

Écrit par : K. | samedi, 11 avril 2009

Un hippopotame clignant de l'oeil crache des colchiques

Mercredi 16 août 2006


J'étais las en cette fin de jour. Je rentrai dans ma chambre pour m'étendre dans l'obscurité. Devant moi, le cap allumait et éteignait ses lumières, semblant un titanesque hippopotame clignant de l'œil, étalé sur la mer.

Soudain, le silence écouté fut déchiré.

Une mélodie bouleversante répandit ses notes sur la nuit, sanglotant les points d'orgue, retenant ses accords pour éclater tel un essai pyrotechnique fébrile et sensuel, puis retomber comme une âme qui a saisi et perdu son amour. La perception qui en naissait coupait le souffle et vous laissait anesthésié.

Elle composait… Son piano entamait un divin dialogue avec la nuit.

J'étais si bouleversé que, traversant le patio, je fus d'un bond dans le salon et, le visage inondé de colchiques, je la pris dans mes bras, j'embrassai ses mains, l'entraînai dans ma chambre.

Elle joua encore, tard dans les ténèbres lumineuses. Le rythme sonore de ses songes se termina sur nos corps.

Au petit matin, les notes d'ébriété résonnaient encore dans mon crâne, tel un caisson musical, confectionné dans l'unique but de faire fracasser les sons contre ses parois.

Mais cette aurore là, la boîte à musique s'était enrichie d'une multitude de sensations, ou plus précisément de sens, hautement humains.

Le parfum poudré de son cou imprégnait mes paumes ; la blancheur plissée du drap imprimait la transparence de ses parcelles de peau, celles, tendres soyeuses, qui nous offrent le don extralucide de la découverte tactile ; l'air qui emplissait le lieu avait le goût sucré que je happai de sa bouche à chacun de ses souffles ; le miroir conservait jalousement, illicitement, les reflets diaphanes de ses passages.

L'absence ce matin là, son absence, s'était transformée en présence.

Incarnation éthérée.

La maison toute entière s'était muée en galerie des émotions, en musée d'elle, conservant, tel un mausolée du vivant, telle une bibliothèque monacale, tous les mémoires les plus rares de son existence.

Le terme « manque », aussi cruel qu'il puisse être perçu - en premier lieu par moi-même - est devenu obsolète, puisque comblé de ponctualités sensorielles et intemporelles.

Je débaptise cet état de carence, je le décapite.

° Mortification clignotante, meublée et béate ° serait plus approprié…

En fait, il me faudrait inventer à proprement parler LE terme adéquat. Incontestable.

Par moi. Pour moi.

Je cherche… le mot qui comblerait à merveille la privation intermittente.

Il me sautera peut-être à l'âme dés son retour de chair.


Veuillez excuser cette longue intrusion Chère @ude, mais j'avais très envie, ici, de partager ces mots avec vous et d'oser les mêler aux vôtres... Substantifique interpellation :)

Vous souhaite un joli soir.

Écrit par : Plaiethore | jeudi, 30 avril 2009

merci plaiethore

http://supplementd-amesoeur.blogspirit.com/2007/10/08/en-absence.html

Écrit par : @ude | jeudi, 30 avril 2009

Le lien me jette sur une erreur 404 ; je me suis mis donc à farfouiller dans vos affaires et j'ai trouvé :)

Bien à vous.

Écrit par : Plaiethore | mercredi, 06 mai 2009

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