lundi, 06 avril 2009
réflexologie
caprice d’écartèlement
enveloppé comme nappé
du miel d’un châle douillet
tout tend au repli
et s’en épanouit de plus belle
défi aux cuirasses chauffées à blanc
climax de crescendo en boucle
vortex de lumière en filigrane
tombeau philosophale où l’or naît
le corps au repos de l’âme
dans la buée éthylique
de réflexes futiles
deux blessures insondables face à face
se réfléchissent à l’infini comme un pont de miroirs
où chatoie tout bas la transparence
07:21 Publié dans intégrale volume 5 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, écrire, éveil
Commentaires
Une enveloppe nacrée me nappe
du châle douillet du miel
et m'écartèle de son caprice
Tout sous-tend aux sourds replis
qui s'épanouissent de plus belle
à l'orée de tes cuisses chaudes et blanches
Le corps, haut repos de l'âme,
Dans les nuées éthérées de l'éthyle,
de ses boucliers grossiers et subtiles
Miroite, fugace, un écho qui danse,
réflexion infinie d'un jeu qui chat-toi-e,
sur la trace égarée de nos césures secrètes
Écrit par : K. | lundi, 06 avril 2009
l'écho s'élance lorsque la poésie chante l'amour plutôt que le mésamour et que le cosmos tremble par tous les pores...merci...
Écrit par : @ude | lundi, 06 avril 2009
Il y a quelque chose d'exitant de se mêler ainsi, de s'entrecroiser même, dans le sens des mots : ici un féminin, là un masculin, comme deux kiwis s'élancent sur un support, un arbre…
J'espère seulement que ces contournements ne vous importunent pas trop, mais j'y trouve un certain plaisir et je trouve le résultat sympathique. Et pusique vous en être, somme toute, l'origine, je vous dois un merci !
Écrit par : K. | mardi, 07 avril 2009
là où il y a du plaisir, il n'y a pas de gene ;)
les mots n'appartiennent à personne et les nouvelles dimensions qu'ils prennent ainsi sont délectables...c'est un peu comme lorsque me vient un miroir, la profondeur de lecture nécessaire est tout à fait jouissive!
merci encore :)
Écrit par : @ude | mardi, 07 avril 2009
Diable ! Je suis trahi : ces mots de paresse
Doublure traversant le tain flottant
Que je voulais passer pour de l'adresse
Comme on regarde ailleurs en sifflotant
À ciseler leurs sens dans la caresse
Se révèlent un subterfuge haletant
Pour parcourir en douce la forme de tes fesses !
Mais oui, tout cela nage en virtuel
Le délectable reste pour moi, miroir,
Une image ou quelques mots sensuels
Approfondissant le sens de l'ivoire
— lisse sculpture aux mains mutuelle —
Le tendre imaginaire d'un à-valoir
Qui repose en nos sens textuel.
La poésie ne s'exprime jamais mieux
Que dans la perception de la relation
Et n'atteint jamais plus haut les cieux
Que comme pure et seule communication :
Le sujet-autre, perceptible à nos propres yeux
Au devant d'une lecture la sensation
Nous en fait ressentir le précieux d'un dieu !
Elle est l'espace entre les gens, leurs sens,
Qui la choie, la caresse, l'ondoie
La veulent rendre palpable et dense
Réelle, sexuelle et immédiate foi
À se réverbérer dans l'immense
Distance abolie entre toi et moi
Et nous bousculer jouissive par sa danse !
Je pénètre, comme un poisson l'eau
Ou un oiseau de ses ailes l'air
Comme un devin les entrailles de tes mots
Et jouit du frémissement d'éther
De la vie qu'il sent dans ce féminin chaud
Qu'il aime à remuer de son subtil flair
Pour qu'en lui résonnent les plaisirs boréaux !
Écrit par : K. | mercredi, 08 avril 2009
Tit tit :
Il faut lire le dernier vers ainsi :
Pour qu'en nous résonnent les plaisirs boréaux
c'est évident !
Écrit par : K. | mercredi, 08 avril 2009
Surprenant tant l'adresse que la paresse, l'espiègle printemps déroule ses soies mutines pour emporter les mots dans sa ronde. Il est bien deux êtres en nous, l'un de chair, l'autre d'air, que la poésie dans sa valse solaire amalgame sans vergogne. Alors, chacun jouant la partition présentée, les relations deviennent symphonie.
Écrit par : @ude | mercredi, 08 avril 2009
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