mardi, 24 juin 2008
neuve
Assise sur la demi-lune enrubannée du souffle vif du crépuscule, l'aurore passait les doigts sur la pulpe et les notes sombres et cristallines s'élevaient pour se perdre dans l'humeur de la ville. Épris de suspension, un tout petit coeur se blottissait tout contre le galbe de la palpitation, bouleversant encore le chaos de l'équilibre. A la naissance de la nuit du vingt-deuxième jour, l'aube s'est posée sans plus attendre et le charme a corrompu la promesse de toute éternité.
07:10 Publié dans poésie intégrale | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, écrire, éveil
Commentaires
CERUMENISME
Il n'est aucune promesse corrompue
Il n'est qu'une écoute désireuse
De s'approprier
Des brins futiles d'immortalité
Et des témoignages virtuels
Rien qui ne se dise
Qui ne soit tenu
Depuis toujours
Fragments et détails
Sont mosaïques de regard
Corrompues par des attentes
Injustifiées
Écrit par : gmc | mardi, 24 juin 2008
Tu parles du 22ème jour et nous sommes le 24 !
On voit bien que la promesse de toute éternité est corrompue ;~)
Écrit par : Oncle Dan | mardi, 24 juin 2008
il doit manquer un mot ou deux car dans la dernière phrase le charme supplante l'absence, et en beauté :)
Écrit par : aude | mardi, 24 juin 2008
UNE GOUTTE DE SUIF
Jamais ne manque un mot
Dans le son qui se passe
De leur présence
Les mots ne sont que dièses
Ou bémols suivant les cas
Pavés déchaussés
Que la marée caresse
Dans le sens de la mélodie
Jamais ne manque un mot
Dans la clarté du silence
Écrit par : gmc | mardi, 24 juin 2008
SACRE
L'Ombre toujours allait s'étendant, et ils marchaient, dans le murmure des arbres alentour.
Soudain, il y eut une grande lueur, et tous deux furent éblouis. Ils avancèrent dans la lueur, et s'aperçurent qu'ils étaient sur le pont de cristal, qui déjà s'effaçait sous leurs pas.
La biche aux pieds de neige leur dit, une fois qu'ils eurent délié les cordes blanches du passage :
- Non sans raison tombent les feuilles sur le pont des Mille Lueurs.
Puis elle leur fit signe d'avancer. Levant les yeux, le château dans les nuages était bien là, et tout le peuple du torrent les acclamait.
Alors leurs mains se lièrent, et de longues couronnes de neige vinrent à jamais fleurir leur tête, souriant comme deux enfants d'Eau sur les rivages d'au-delà toute lumière.
Écrit par : Sacre | mercredi, 25 juin 2008
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