mardi, 24 juin 2008
fragments
peut-être aurais-tu su où naît le vent
comment les mots balbutient au sein des fontaines
peut-être aurais-tu simplement touché la main
comme la beauté émulsionne le brin des folies
le poème se serait ainsi éveillé
fruit de passion
flottant négligemment au berceau des prunelles marines
tu aurais perçu la vibration sous l'étoffe
elle t'aurait ému
tu l'aurais laissée t'autopsier sans résistance
la pudeur serait tombée à tes pieds
le vertige se serait envolé
tu aurais oublié
07:05 Publié dans poésie intégrale | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, écrire, éveil
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VERT COMME UN COURANT D'AIR
Le vent parle aux femmes
Qui donnent naissance
Quand elles se voient
Destinataires de leurs oeuvres
Le vent parle aux femmes
Quand elles écoutent avec les yeux
Les torrents de la soie
Et les champs de l'ivresse
Le vent parle aux femmes
D'où naissent des hommes
Qui ne cessent de mourir
Dans la clarté du matin
Écrit par : gmc | mardi, 24 juin 2008
TOUS LES MATINS DU MONDE SONT SANS RETOUR
En vain attendirent les Princes aux pupilles brisées sur les ponts de lumière, en vain s'écroulèrent les yeux de pierre du torrent sur la chaussée du ciel, en vain les carrés de pluie s'étalant, en vain la mer, les arbres.
Je brandirai toutes les épées, je boirai à l'eau de toutes les fontaines, je sertirai de rubis les lèvres de ceux qui s'en vont, en pleurs, chercher le ciel à d'autres sources, d'autres visages racinés dans de plus vastes chants, sous les grandes nuits de neige que l'aurore n'étreindra pas du mensonge de sa caresse, de ses bras enroulés d'étoiles, de coquillages, d'astres fins comme des tapisseries de cristal.
On dit que la lumière est un enfant, qui ne veut rien, qui rêve ou chante. Touchant le sol d'un pied distrait, qui serait l'aube, ses mains ouvertes à la nuit qui tourne et s'éblouit, malgré les milliards de lueurs des alvéoles de la mer, les milliards d'oiseaux qui demain passeront par-delà la barque des étoiles, où s'endorment les Princes aux pupilles brisées par les attentes sans sommeil...
Écrit par : Tous les matins du monde | mercredi, 25 juin 2008
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