dimanche, 15 juin 2008
LES LASSOS SE RESSÈRENT
Essences noctambules voilées d’osmose
Suavité simple et douceur du clin d’œil
Complicité inspirée à l’unisson désaccordée
Attente d’un plus au-delà de beaucoup
Pour ensemencer l’absolu
Et lui faire accoucher les beautés humaines d’un cri primal de contemplation
La soie dévale en vagues obsidiennes
Lustrant les commissures veloutées
Un parfum de Red Bull exagère mon existence soulevée de speed
Caféinée en d’autres pouvoirs sensoriels libérés des hallucinogènes
Froissant les fibres des fumées d’opium
Les acides aminés se recombinent
Sous l’effet défait des soies velourées aux teintes poétiques
Violant les limites dans un arpège de saveurs
J’inspire ma nicotine en buvant torine pour devenir l’autre des sommets sans colline
Hôte d’une sensibilité exogène
Doublement du sens dans un mot aux couvertures d’équivoque
Dans le crissement des enveloppes ouvertes
Quand les termes se décollent de leur origine
Que les chinoiseries s’étirent contre les parois du sensoriel
Pour naître de l’eucalyptus à partir des processus chlorophylles
Et tracer d’un ongle étiré le territoire de l’ombre évaporée
Voici l’homme marchant sur le dessin de sa route
Sur la carte fossilisée qui s’effrite à son chemin, à n’en rien dire
La mèche grésille sous ses pas
Que son cœur allume de son imagination infertile
Forgeant le recueil de l’oubli aux confins de l’inachevé
Pour apercevoir logé au-delà des infinis la mémoire alcaline qui détend…
Souffle sur les nervures
En suivant le fil de la sève
Groupés en réseaux veineux d’où coule l’inspiration glissant des synapses à nos membres
Et nous faire exister…
Blottis dans un instant
Recouvert du futur des deux côtés de la balance
Dévêtus
Quand la pureté laisse monter les plateaux au dénuement aurifère que personne ne tamise
Quand le sable se courbe pour adoucir encore le désert
Qui fond dans l’oasis et laisse le grain être la plage mouvante où l’on devine les mirages
Sinuosités insolentes sous les rouleaux intempestifs
Les surfs d’arrogance apparaissent sur les dunes relevées par le téléphérique de nos humeurs
Les fulgurites affûtent leur pouvoir réfléchissant
Au magma indolent de l’incandescence échappée
Comme les barreaux de verre de nos prisons dorées
La surface étincelle l’azur sans hauteur dans le préau de nos songes
Comme les profondeurs phréatiques glissent sur le manteau géologique
Les entrailles trémulent en gémissant
Et les morts applaudissent en tombant sur la voûte à bras ouverts
Écarquillant les fissures parcourues de frissons
Dans un chatoiement d’insoupçonnable
Laissant apercevoir l’iris aux aguets qui compte les pleurs spinaux
Le tremblement de la lèvre qui ne peut endiguer le flot
La fracture réduite à sa plus simple expiration
La volupté ignée de l’incohérence
La fugacité s’installe
La durée de l’hésitation détallée en un souffle effilé
Plus fin qu’une tranche où se découple le sang
Pour tournoyer sous les saules pensifs
Où meurent les cheveux filamenteux en pousse de toujours anarchique à la vie
Du ciel revenu en verdure sur la terre couverte d’une pellicule de profondeur
Cocons de rêveries
Exposés sur le feutre grippé des ouates buvardes des réalités sympathiques
Sel de larmes évaporées
Surgoût des papilles à l’excitation de la vie délaquée au brut
Par l’irradiance immaculée
Des rayons gamma aux défilements symptomatiques heurtant les nucléons poétiques
Feu de synthèse en amalgame
Gravitant vers les virages logés aux premières joutes des eucaryotes
Symbioses récalcitrantes aux louanges virevoltées
Les allées viennent de fins débattues et de débuts définis en l’unicité démarchée
Les venues s’ignorent pour laisser s’ouvrir les sarcophages du savoir
Les rentrées en soi sont au corps de l’autre les promesses isolées au creux des sens sans cesse
Et la jointure se défait dans un mouvement zippé où s’alitent les fermetures
Tendrement enlacées aux gisements des soupirs
Quand proviennent les ors pétrolifères de la houille philosophale aux rêves sans limite
Satinés du ruissellement de l’aube
Dans la clôture barbelée de la nuit sanglante aux râles pleurant la nictation
Jusque dans les ridules de l’insouciance
Limitant les canaux du sérieux par les écluses en sauterelles
Tissage programmatique de la vie échevelée en tronçons d’universaux
Bouillonnements impétueux des glaces synaptiques
Brunissent dans un regard les clartés du vide
Qui incorporent les pulsars de l’incommensurable ondulation primitive
Hédonisme des mots exponentiels
Accords battants
Sans gêne de détour à l’infatigable bouillotte de rien
Les notes structurent la verticalité noircie des pages anamorphiques
Rien de plus qu’un détour au début dans la repousse des jachères
Les votes fracturent la virtuosité froissée des sages hydromorphiques
Viens au flux des atours du rebut dans la frousse des mystères
La panique sort en crise dans l’expression des critiques et remontent les fleuves
Les yeux enrougeoyés notent au stylet la mine épuisée qui détonne au charbon
Le féerique mort la brise dans la soumission au sismique et raconte les œuvres
Plusieurs degrés se cumulent en direction des pourcentages indénombrables
Partant de rien du tout la tempête des tout ou rien informe un tout en incomplet
La pâleur de grès s’accumule aux émissions des voltages innommables
De lassitude laisser le sommeil s’enlacer
En dernier outrage aux éveils bornés
06:00 Publié dans Duo, poésie intégrale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, écrire, éveil
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