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dimanche, 15 juin 2008

dispersion


Au matin le regard étreint encore la nuit, comme si l'ébrièté avait dispersé le soleil. L'étrangeté persiste, inclinant le globe à la manière du visage d'une madone. Vierge de chaque instant, la percolation revient en boucle s'égrener dans le chuchoti. L'inconscience omnisciente perdure au diapason d'une autre voix, à la pulsation d'une autre veine, à la vindique presque palpable d'un ressenti probablement subjectif. Et tout bascule encore, happé par ce rien qui change tout sans rien faire, comme l'ébauche, le syndrome, du mots rendus à l'âme. Et tout culmine encore, dans ces gouffres écarquillés, le cœur inversé comme un pop-corn. Et tout satyre encore, résigné, dans la moiteur de l'assouvissement.

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