lundi, 22 janvier 2007
Vénus
Une caresse de paresse fait frissonner l’immobilité du temps. La lumière devient liquide, magma fluide de nacre rayonnante, charme idéal qui harmonise les parfums aux couleurs de la grâce. Quelques idées insoumises nichées dans un sombre recoin tentent de faire surface pour s’oxygéner, mais la matière brute du plaisir est trop dense et elles s’asphyxient dans un soubresaut d’étincelles, berceau où la Paix voit le jour, telle Venus sortant des eaux. Son souffle de chaudes paillettes de sable d’or éveille doucement les hibernés qui émergent de leur long sommeil en s’étirant, félins, pour aussitôt plonger dans la source d’Amour. Ils y rincent les résidus de l’hiver, se purifiant afin de s’envelopper du précieux voile du Printemps éternel des Poètes. La douce colline s’embaume d’une délicate averse de fleurs de cerisiers en arabesques de tendresse jusqu’à l’évanouissement dans un soupir d’aise. Ils aiment.
10:05 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : extase, béatitude, amour, songe, espérance, solitude, jouissance
Commentaires
Ils sont privilégiês
Écrit par : Pyrome | mardi, 23 janvier 2007
Oui pyrome, benis, au point qu'aucun cheval de Troie ne peut vraiment les atteindre ;-)
Écrit par : Aude | mardi, 23 janvier 2007
Voeux nus d'un nouvelle venue
Écrit par : panne des sens | mardi, 23 janvier 2007
Et passe un Apolon polisson, panne des sens ;-)
Écrit par : Aude | mardi, 23 janvier 2007
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