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mercredi, 08 novembre 2006
Un mot
Courtesy Blue Ridge Muse
Un mot.
Un mot usé, abusé, confondu. Un mot qu'on dit sans le penser parce qu'il élude la pensée.
Un mot qui s'évade tout seul, et puis que certains, pris de panique, tentent de rattraper, comme s'il était possible de récupérer ce qu'on n'a jamais possédé, ce qui n'appartient ni à ceux qui l'ont dit, ni à ceux qui l'ont entendu.
Un mot qu'on croit planter parfois comme un étendard dans un autre cœur en signe de propriété, mais qui ne porte jamais que les couleurs de l'abandon.
Un mot, celui qui stigmatise la peur, celui qu'on croit nous perdre mais qui seul a le pouvoir unique de trouver. Un mot qui fait fuir les chevaliers en armure.
Un mot dont l'éclat aveuglant reste visible pour le miroir, même une fois enfermé dans la naphtaline d'un coffre-fort réputé inviolable.
Un mot, dont le sens se noie dans la nuit des temps, un mot sans lequel l'humanité est animale.
Un mot jeté là, sur l'aile du vent, en épilogue à un message automatique, malgré la promiscuité d'une foule en délire, ou lâché une nuit d'ivresse, comme on lâche du lest, pour que la montgolfière s'envole, ou simplement chantonné en boucle comme le refrain d'un air populaire.
Un mot, puisé dans la virginité des coeurs usés, qui arrache au quotidien pour invoquer le néant. Un mot qui révèle la vraie nature de l'éclat.
Un mot comme l'implosion délicate d'une clochette de muguet rutilante de rosée sous les faisceaux infra-verts d'un astre ajourné.
Un mot vocalisé silencieusement jusqu'à l'oubli, juste un mot d'Amour.
Un mot usé, abusé, confondu. Un mot qu'on dit sans le penser parce qu'il élude la pensée.
Un mot qui s'évade tout seul, et puis que certains, pris de panique, tentent de rattraper, comme s'il était possible de récupérer ce qu'on n'a jamais possédé, ce qui n'appartient ni à ceux qui l'ont dit, ni à ceux qui l'ont entendu.
Un mot qu'on croit planter parfois comme un étendard dans un autre cœur en signe de propriété, mais qui ne porte jamais que les couleurs de l'abandon.
Un mot, celui qui stigmatise la peur, celui qu'on croit nous perdre mais qui seul a le pouvoir unique de trouver. Un mot qui fait fuir les chevaliers en armure.
Un mot dont l'éclat aveuglant reste visible pour le miroir, même une fois enfermé dans la naphtaline d'un coffre-fort réputé inviolable.
Un mot, dont le sens se noie dans la nuit des temps, un mot sans lequel l'humanité est animale.
Un mot jeté là, sur l'aile du vent, en épilogue à un message automatique, malgré la promiscuité d'une foule en délire, ou lâché une nuit d'ivresse, comme on lâche du lest, pour que la montgolfière s'envole, ou simplement chantonné en boucle comme le refrain d'un air populaire.
Un mot, puisé dans la virginité des coeurs usés, qui arrache au quotidien pour invoquer le néant. Un mot qui révèle la vraie nature de l'éclat.
Un mot comme l'implosion délicate d'une clochette de muguet rutilante de rosée sous les faisceaux infra-verts d'un astre ajourné.
Un mot vocalisé silencieusement jusqu'à l'oubli, juste un mot d'Amour.
12:55 Publié dans Mutisme des mots, Mutisme des mots bis | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : citation, extase, béatitude, amour, songe, espérance, solitude
Commentaires
Un mot pour le rat-vit, un mot léger et aérien, comme tu sais si bien le faire, un mot sans souci, sans récit, un mot assoupi, un mot qu'il pourra cueillir comme une fraise des bois....
bien à toi
Écrit par : azazel | mercredi, 08 novembre 2006
tiens ! ici aussi ça devient journal pour...intime :-)
Écrit par : temporel | mercredi, 08 novembre 2006
Prête à tomber l'armure azazel? :-)
Écrit par : Aude | mercredi, 08 novembre 2006
Ni la première fois, ni la dernière, temporel ;-)
Certaines armures sont plus lourdes et plus rouillées que d'autres...
Écrit par : Aude | mercredi, 08 novembre 2006
Les commentaires sont fermés.