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samedi, 25 septembre 2010

splendeur dans la ville (en hommage à Elia Kazan)

 

 

tu t’es paré de lambeaux de nous
à tes oreilles et à ton cou
toi qui la solitude avait soustrait
du monde des fous
et comme je te regardais dans le miroir
tu en as brisé les lavoirs

je contemplais jusqu'à la lie
la fin de ces ébats
débats d’idéaux
sans cesse refoulés
colchiques foulés
dans les prés de la fièvre

la suie de la ville
ne t’avait pourtant pas noirci
tu rutilais toujours autant
d’un bleu indélébile

la fuite de la vie
ne m’avait pourtant pas aigrie
je resplendissais toujours autant
de tous nos impossibles