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mercredi, 04 juillet 2007

para-sensoriel

 


assommés de quelques mots
soupçons d'indicible
sacrifiés à la permanence de l'instant
les corps s'autodafent

l'involonté extatique
contemple les méandres
de l'équilibre naturel
attirés irrésistiblement
par le point d'inflexion
de l'arcature

entrer dans le flux de l'univers
comme au couvent
coupant les dernières amarres
à la matière

le néant fleurit
jets de turquoise
dunes de musc
aberrant

 

festin de sensualité
para-sensorielle

 

artifices de liberté



Le vent écume la poussière du jour pour l'entraîner dans l'oubli nocturne. L'horizon de graphite du lac s'enguirlande progressivement de lucioles cramoisies, craies et Kleins, faibles reflets de l'indécence électrique du Skyline . Soudain, un ruban anthracite entre deux tours plumetées d'or, s'embrase des artifices de la liberté, s'emplissant comme la cheminée d'un volcan pour jaillir en diadèmes bigarrés au dessus des chatouille-étoiles de la grandiose métropole. Au dernier grondement de l'indépendance, les cieux se mettent à sangloter comme pour marteler sur l'envers de l'épiderme, la calligraphie insensée de la soumission. Alors, un autre feu tonitruant se propage en ronronnant.

mardi, 03 juillet 2007

invincible


Les voiles éventés inventent des rêves plus vivides que les vaines invitations du vrai. L'ivresse envoûte l'absence votive du velouté de la présence. Rien ne vole les amants invisibles l'un à l'autre, ni le viol du réel, ni les variations de l'espace, ni les volutes du temps. Vibrations invraisemblables d'une vie à aimer.

dimanche, 01 juillet 2007

vestiges


Hors des vestiges mythiques, la vie s'abîme dans une dérive frugale, livrées à la déferlante mystique. Les émotions s'entrechoquent, électrons affranchis s'agglutinant au gré des magnétismes involontaires pour mieux resplendir, et puis se détachant pour voler éveiller la luminescence de silice opalescente des rivages indigènes. L'attrition du sens érode la gravité. Flottement. Délice.

ostentatoire

dans un flash de tendre
se fendre et s'estomper
aux estampes du silence
d'innocence se purifier
raréfier toujours plus l'idée
en ondées de jouvence
l'émouvance se fluidifie
défie la douce errance

en transes de caresses lunaires
les nerfs dénudés s'éludent
prélude au calme jubilatoire
ostentatoire signe d'extase

samedi, 30 juin 2007

impressions aveugles

 

partout où l'aveuglement se reflète
l'impression s'enfonce dans la flambée vive
entraînant les coeurs écorchés
dans des farandoles serties d'étincelles

l'astre s'embue de pourpre
hémorragie d'émotions insubordonnées
incrustées à même la paresse de l'instant

 

à l'extrémité de l'impensable
le spontané se surprend
à recomposer une fois encore
la saveur de l'aurore fébrile
à partir des plus obscures
lambeaux de nuit

vendredi, 29 juin 2007

dégorgements


dégorgée des liqueurs affriolantes
l'apparence défaille
dans l'irradiation des prunelles

la vague intempestive
oscille
émergeant simultanément
de chaque point cardinal
pour converger
à l'éminence intense

l'offrande invite l'offrande
pour une ronde vertueuse
à coeur béant
amour de l'amour
en propagation perpétuelle

extinction spontanée d'outre-soi.

mercredi, 27 juin 2007

translucidité

La translucidité irradie, propagation de pétillance au centre éclair, sublimation secrète de l'éthéré. L'intempérie se prélasse dans un encerclement de claques éblouissantes et de rugissements des entrailles du ciel. Entre chaque réminiscence fracassante, le silence enflamme la voilure du coeur éclos et le nom sacré réfracte les mille contresens pour pulvériser l'altérité démasquée. A la source des voix, la clairvoyance se ramifie, nimbée d'émotions d'azur.

effile

les vrais fils
se faufilent
entre les entrelacs
de faux fils

l'or du matin épaissit
lorsque l'intempérance
choisit sa rive

l'édredon anthracite
engloutit la brûlure écarlate
en crépitant

l'air grésille
cataracte de parfums
aux couleurs suaves
blottie
dans l'émanation brute

épanchement d'être

 

 

lundi, 25 juin 2007

chlorophyllie


les heures emmêlées fulminent la danse fumigène
les cendres de romance dilatent la chlorophylle
chaînes affranchies au chant chaume
innocence du sens s'abandonnant en riant

la photophilie galaxienne
humecte l'engourdissement de l'âme
larmes d'orgasmes hydrophiles
émoustillées de spasmophilie

bandant l'hémophilie du superficiel
la rupture se cintre
épiphanie du centre
déferlante d'essentiel agaepophile

sous le voile
la voix luit

dimanche, 24 juin 2007

confettis


Le silence gravit les longs degrés d'hébétude. Les chairs incandescentes pullulent d'abandon. La pulsation translude l'axe vertébral de l'échine aux altitudes cérébrales, sourcellerie éphémère aux effets redondant de permanence. Les perspectives fondent sous le prisme intérieur se réfractant en parures de confettis d'univers, vifs de passion pacifiée. Dans la saturation statique d'entre-sois, le sourire se stabilise, la poussière ardente agonise. Être. Rien. Tout. Aimer.

samedi, 23 juin 2007

échossages


L'instant écosse les paroles, douces furies aux ailes translucides, acides comme des perles d'extase. La palpitation s'ébulitionne en sirop d'émotion, fruition de nectar cinglant transperceur de sésames. Le tellurisme déluré se propage irrésistible, enflant de douceur à chaque monticule, coagulant le velours  jusque dans les moindres fissures et surprenant le vent dans son berceau de soupirs. Une nichée d'étoiles décide d'éclore au sommet noctambule, comme un éclat de rire incongru contamine la nostalgie. Enivré par la lumière, le coeur savoure la parfaite immobilité d'être.

jeudi, 21 juin 2007

sous le masque

La lueur vibre, étincelle fébrile, rugissant ici et ailleurs, dans les plis empourprés de la pivoine, l'ourlet d'azur du nuage, la nervure d'opale de la feuille. Les paillettes d'infini apparaissent ça et partout, miroitant au jais de la chevelure, à l'or du regard, au chant du soupir. L'exhalation illuminée nappe l'existence de tendresse caustique et onctueuse, les forteresses mentales se font cathédrales d'essentiel.

Sous le masque, le sourire béat.

mardi, 19 juin 2007

au bout des doigts


cueillir du bout des doigts
innocence et joie
par la douceur bercés
pâmés par la fraîcheur
les frayeurs suturer
susurrer les saveurs
soies de rêves hagards
quand sépare le sommeil
alors la nuit s'égare
sous les regards éclos
ébauche d'indolence
d'insolence
débauche

lundi, 18 juin 2007

en ballottage


en ballottage aux confins du déséquilibre
en harmonie au bord de l'effondrement
zone neutre à l'orée de la rupture
regard de défi vers les influences impuissantes
sourire de connivence de l'âme béate au rêve obsolète
obéissance à la vie, de l'amour le despote
et le clamer encore sans savoir pourquoi
comme pour apaiser les sceptiques apeurés