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mercredi, 16 janvier 2008

outre vert

outre vert

le flottement fleure l'héliotrope ultra-violet

et le flot des transactions se désintègre

absorbé par l'obsession comptable 

sous le regard de petits princes

riant aux couleurs du réel

outre vert

n'est qu'un

indéfini de soi

hors temps

connecté au tout

à tout instant

 

chez riddims

 

sans gravité

la magie polit minutieusement l'ivoire

écorchant la fierté

jusqu'à la transparence luisante

hors des poses même abstraites

 

la connivence encre

les ondulations de l'abandon

en pulvérisant les limites

de la polysensualité affranchie

 

les mots se disputent alors

des sens antérieurs au langage

se jouant des forces d'attraction

pour vaincre la gravité

 

mardi, 15 janvier 2008

amibes

amibes en abîme

enamourées aux marées

dulce de leche

sur les lèvres ivres

 

simple fission

potion originelle

vague frisson

amour d'amibes

lundi, 14 janvier 2008

lux

 

les brisants dispersent les larmes de Vénus

vibrations de l'orient sur la voix délectée

rayons de nacre dissipant les rouages

sublimation par la transparence

au sein de l'écartèlement

 

luxe de l'inutilité

luxe de l'absence de sens

aux circonstances atténuantes

luxe de subir sans préméditation

et tout dilapider pour l'ombre d'un sourire

 

dimanche, 13 janvier 2008

baisers de mots et coeurs de rire

 

mots en pétales d'étoiles

échoués sur les rivages du désert

 

baisers en poussière d'écume

limpides comme les nuits de poètes

 

rires en pluies d'hirondelles

naufrageurs de résolutions

 

coeurs en éclats de silence

enfiévrés

samedi, 12 janvier 2008

jouer dans l'écume

la vague joue dans l'écume de la lumière

telle une dauphine mirifique

écartelant les rubans savoureux

des calices résignés

 

l'antre céleste s'esclaffe

nuée de menthe vrombissante

brassées de virgules sans attribution

senteurs de soufre d'azur

vendredi, 11 janvier 2008

flânerie


fraîche coulée d'une main flâneuse
plus enchanteresse que le chant
l'étrange connivence s'immobilise
charnelle et évanescente
immatérialisé et tangible
invisible, insaisissable et omniprésente

les perles ultra-soniques
s'échappent
en rafales fumigènes
et diluent encore les apparences

ne flotte plus alors
que le sourire mutin
d'un nuage
à la candeur

jeudi, 10 janvier 2008

in vivo

Par un plongeon dans la matière primitive, l'exaltation assèche la pulpe graphitique en suffoquant les icebergs. Désinvolte,  la silice liquéfiée se moule aux caprices du murmure épousant éperdument chaque angle, chaque fissure, chaque exubérance, chaque dessin sans le moindre dessein. Les flux alors s'arrachent et se mêlent, les lèvres s'arrondissent autour du mot, le flagelle se détache, les noyaux fusionnent et par le maléfice de la fécondation, aussitôt la perpétuation s'accomplit.

 

 

mardi, 08 janvier 2008

light rain

 

la lumière tombe en pluie serrée sur le coeur

infiltrant les plus infimes failles

avec l'insistance de l'érosion

les mots glissent par tous les interstices

ployant sous la douceur

taillant à même le feu

de vastes tranchées

où l'or fondu se niche

la voix épluche jusqu'au centre de l'impossible

s'enfouissant par les verrières en mille éclats

le roulement de frissons

gronde assourdissant

claironne l'avènement 

inédit et intemporel

la furieuse effusion

aux extrêmes de la folie

lundi, 07 janvier 2008

just like heaven

 

comme une étreinte

une étreinte d'un genre de légende

toujours inégalable

toujours surpassée

comme une étreinte

mais pas entre deux

 

comme une ardeur

une ardeur d'un genre consumé

toujours insoutenable

toujours soutenue

comme une ardeur

mais ignifugée

 

comme un souvenir

un souvenir d'un genre compilation

toujours oublié

toujours retrouvé

comme un souvenir

mais maintenant

 

comme un rêve

un rêve d'un genre qui ne s'ose pas

toujours semblable

toujours nouveau

comme un rêve

mais réalisé

 

comme toi

toi qui n'est pas

comme moi

moi qui ne suis pas

comme toi et moi

mais indifférents

shoukrane



la foudre roucoule
sous les membranes fleuries
sa brûlure crée
l'homme et la femme
perpétuelle genèse
aromatisée au meshmoun

dans la torpeur de la pensée assoupie
les figues gorgées d'étoiles
fondent sous la langue
étourdies de menthe
et par les volutes de roses
d'un facétieux narghilé

les voiles ondulent
sur un rythme envoûtant
bercés par les hanches
des darboukas
vaporisés par le ney
de quelques vers ancestraux

chaleur imperturbable
au centre de l'hiver
quand dégèlent les intentions
et que les cigales
inventent la vie
à chaque crépitement

dimanche, 06 janvier 2008

pur soleil

 

 

les suffrages insouciants

virevoltent dans le torrent

révolte de sens

sous les cendres du jour

flirt de vapeurs essentielles

aux genres mélangés

 

 

les présages se soumettent

aux échos du passé

griffant l'imaginaire

dans la course de l'électron

ébrouant l'existence

jusqu'à la dernière peur

 

 

alors advient la magie

fraction originelle

amplifiée à l'infini

union des charges opposées

qui transforme les effigies de plomb

en pur soleil

 

samedi, 05 janvier 2008

contemplé

infidèle aux courbes hallucinées des mots

le verbe enchante les vallées de l'indicible

sous le pas de deux de baladins solitaires

plongeant toujours plus proches

dans les entrailles du désert

 

 

les regards laser transpercent les silhouettes translucides

sans les frôler

juste en jouant des drapés flamboyants de l'espace-temps

 

tatouée sur l'ADN du vent

l'omniprésence n'a pas d'absence

pas de visage sinon mille

pas d'éternité sinon l'instant

pas de temple sinon le contemplé

 

vendredi, 04 janvier 2008

extrapolation

 

 

les heures coulent

comme des guimauves

scellant dans le santal

l'abolition des étreintes

 

la tempête se calme

l'océan se laque

s'empourpre d'albâtre

en douce ébullition

 

le blanc des yeux se teinte de lavande

les corps s'extrapolent

comme le langage qu'ils innocentent

en unifiant les contraires

jeudi, 03 janvier 2008

lettre

savoir que c'est toi

comme si tu respirais

dans les chairs de l'enveloppe

comme si le timbre orchidée

clignait un oeil complice

savoir

malgré le feu qui unifie

et rend tout indifférent

presque

ne pas te poser

les doigts effleurent le glacé

l'oeil ému caresse la fleur

être déjà la pulpe imprégnée d'encre

être déjà la fibre des mots

avant même d'ouvrir

avant même de lire

par réflexe

ou par doute

résister à cette étrange intimité

minimiser

ironiser

faire durer encore

en équilibre entre deux impossibles

cette sensation presque charnelle

d'être papier

d'être écriture

d'être voix

juste avant de traverser le miroir

enfin s'abandonner

décacheter

dégager les feuillets

de leur gangue voyageuse

 

les pages déploient leur ailes

et le vertige flambe de plus belle