Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 19 janvier 2008

désenchantement

ils la chantent

l'étrangère transparente

qu'ils voient à chaque larme

ils la chantent

et leurs cris la transpercent

sans vraiment l'effleurer

ils la chantent

et elle déchante

simple poussière d'ordinaire

vendredi, 18 janvier 2008

tant à toi

tout tend à toi

attente éteinte

en teinte d'étain

tentation étendue

ton timbre à tue tête

tantalisation à tâtons

étreinte entendue

tout tend à toi

 

verve


A gravir les arcs-en-ciel en toute ingénuité, l'idylle se débauche de transparence en opalescence, au mépris de genres pluriels singulièrement déclinés. L'affolement sensuel avorte les questions avant même leur fécondation sémantique, ouvrant de vastes abysses où l'or se précipite en crépitant pour alimenter l'austère confusion du magma primordial. Ni corps, ni coeur apprendre, puisque la langue enfle de racines englouties et que le goût de l'eau somptue. La volubilité révélatrice du feu ne peut être assujettie et ravage encore la béantitude émerveillée bien après que les cendres du dernier mirage aient été offertes à l'ouragan . L'éclat sans façon fascine l'exigence subjuguée, dévergondant la verve jusqu'à la déraison.

jeudi, 17 janvier 2008

alliage

inéluctable fonte de l'espace

quand l'amour occupe toute la place

le mot se fait volage

pure voix de louange

sans prétendre corrompre

rompre l'absence de soi

au sein des volutes de valse

l'enlacement des électrons

l'alchimie de l'alliage

ceint le feu à la grâce

 

chez gmc

 

mercredi, 16 janvier 2008

outre vert

outre vert

le flottement fleure l'héliotrope ultra-violet

et le flot des transactions se désintègre

absorbé par l'obsession comptable 

sous le regard de petits princes

riant aux couleurs du réel

outre vert

n'est qu'un

indéfini de soi

hors temps

connecté au tout

à tout instant

 

chez riddims

 

sans gravité

la magie polit minutieusement l'ivoire

écorchant la fierté

jusqu'à la transparence luisante

hors des poses même abstraites

 

la connivence encre

les ondulations de l'abandon

en pulvérisant les limites

de la polysensualité affranchie

 

les mots se disputent alors

des sens antérieurs au langage

se jouant des forces d'attraction

pour vaincre la gravité

 

mardi, 15 janvier 2008

amibes

amibes en abîme

enamourées aux marées

dulce de leche

sur les lèvres ivres

 

simple fission

potion originelle

vague frisson

amour d'amibes

lundi, 14 janvier 2008

lux

 

les brisants dispersent les larmes de Vénus

vibrations de l'orient sur la voix délectée

rayons de nacre dissipant les rouages

sublimation par la transparence

au sein de l'écartèlement

 

luxe de l'inutilité

luxe de l'absence de sens

aux circonstances atténuantes

luxe de subir sans préméditation

et tout dilapider pour l'ombre d'un sourire

 

dimanche, 13 janvier 2008

baisers de mots et coeurs de rire

 

mots en pétales d'étoiles

échoués sur les rivages du désert

 

baisers en poussière d'écume

limpides comme les nuits de poètes

 

rires en pluies d'hirondelles

naufrageurs de résolutions

 

coeurs en éclats de silence

enfiévrés

samedi, 12 janvier 2008

jouer dans l'écume

la vague joue dans l'écume de la lumière

telle une dauphine mirifique

écartelant les rubans savoureux

des calices résignés

 

l'antre céleste s'esclaffe

nuée de menthe vrombissante

brassées de virgules sans attribution

senteurs de soufre d'azur

vendredi, 11 janvier 2008

flânerie


fraîche coulée d'une main flâneuse
plus enchanteresse que le chant
l'étrange connivence s'immobilise
charnelle et évanescente
immatérialisé et tangible
invisible, insaisissable et omniprésente

les perles ultra-soniques
s'échappent
en rafales fumigènes
et diluent encore les apparences

ne flotte plus alors
que le sourire mutin
d'un nuage
à la candeur

jeudi, 10 janvier 2008

in vivo

Par un plongeon dans la matière primitive, l'exaltation assèche la pulpe graphitique en suffoquant les icebergs. Désinvolte,  la silice liquéfiée se moule aux caprices du murmure épousant éperdument chaque angle, chaque fissure, chaque exubérance, chaque dessin sans le moindre dessein. Les flux alors s'arrachent et se mêlent, les lèvres s'arrondissent autour du mot, le flagelle se détache, les noyaux fusionnent et par le maléfice de la fécondation, aussitôt la perpétuation s'accomplit.

 

 

mardi, 08 janvier 2008

light rain

 

la lumière tombe en pluie serrée sur le coeur

infiltrant les plus infimes failles

avec l'insistance de l'érosion

les mots glissent par tous les interstices

ployant sous la douceur

taillant à même le feu

de vastes tranchées

où l'or fondu se niche

la voix épluche jusqu'au centre de l'impossible

s'enfouissant par les verrières en mille éclats

le roulement de frissons

gronde assourdissant

claironne l'avènement 

inédit et intemporel

la furieuse effusion

aux extrêmes de la folie

lundi, 07 janvier 2008

just like heaven

 

comme une étreinte

une étreinte d'un genre de légende

toujours inégalable

toujours surpassée

comme une étreinte

mais pas entre deux

 

comme une ardeur

une ardeur d'un genre consumé

toujours insoutenable

toujours soutenue

comme une ardeur

mais ignifugée

 

comme un souvenir

un souvenir d'un genre compilation

toujours oublié

toujours retrouvé

comme un souvenir

mais maintenant

 

comme un rêve

un rêve d'un genre qui ne s'ose pas

toujours semblable

toujours nouveau

comme un rêve

mais réalisé

 

comme toi

toi qui n'est pas

comme moi

moi qui ne suis pas

comme toi et moi

mais indifférents

shoukrane



la foudre roucoule
sous les membranes fleuries
sa brûlure crée
l'homme et la femme
perpétuelle genèse
aromatisée au meshmoun

dans la torpeur de la pensée assoupie
les figues gorgées d'étoiles
fondent sous la langue
étourdies de menthe
et par les volutes de roses
d'un facétieux narghilé

les voiles ondulent
sur un rythme envoûtant
bercés par les hanches
des darboukas
vaporisés par le ney
de quelques vers ancestraux

chaleur imperturbable
au centre de l'hiver
quand dégèlent les intentions
et que les cigales
inventent la vie
à chaque crépitement