lundi, 23 avril 2012
Superlatif
Le superlatif s'épanouit si facilement dans le sillage d'une réminiscence ou plus encore sur l'aile d'une fantaisie. Elle est alors «la plus douce au monde», la perfection, celle qui aurait le pouvoir d'effacer le dégoût, de bercer la nuit. L'existence, elle, se révèle plus crue, insoutenable prolongement du vide, sans nom, ni adjectif, ni verbe pour lui bailler chaînes, aussi translucide que l'attribut est superlatif.
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samedi, 14 avril 2012
Pavillon de complaisance
Soudain, la délicatesse suspend le souffle, l'intervalle d'une éternité. Les pensées s'effondrent sous la grâce et un néant limpide et idyllique s'épanouit. Que vous dire? Le champ de l'amour est si envahi de folles conquêtes que sa moindre évocation rebute. Alors je me soumets à l'indicible et je me complais juste d'être.
16:53 Publié dans Amour, intégrale volume 6 | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 04 avril 2012
Suivante
Peu importe ce qu'elle sera
La suivante ne tarde pas
Elle s'entend gronder de loin
Son orage gonfler d'éclairs
Ponctuelle comme la marée
Elle ensable efface toute trace
Peu importe ce qu'elle sera
Je la guette comme un amoureux
Et chaque fois elle tinte le glas
De l'illusion familière
Chaque fois tinte le glas
Et m'enterre
20:34 Publié dans intégrale volume 6 | Lien permanent | Commentaires (0)