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jeudi, 26 mai 2011

eurythmique

le corps grince
le songe longe l'échine
et l'étreinte du néant
prolonge la palpitation

sous les lettres amoncelées
ne se trouve que le sommeil
ses buées pesant sur les paupières
en lisière d'engourdissement

même en ce silence
votre voix m'incarne
et m'inocule l'oubli
du ridicule de la vie

alors en votre compagnie
l'horreur est si douce
imposture de votre absence
au sommet de l'eurythmie

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