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dimanche, 02 janvier 2011

torréfaction sédimentaire

 

 

coincé comme un chat au fond de la gorge
tu m’enchaines autant que tu me déchaines
et noyée dans les effluves collatéraux
j’épouse ta respiration de sirène

tout se résume à la vitesse de sédimentation
le temps nécessaire à l’hémoglobine pour pétrifier
et tant que tu plonges tes écorchures dans mes veines
la lave s’écoule plus fluide émancipée 

alors la normalité relâche son empire
la fougue éclabousse la moindre distance
tendre torréfaction à cœur
jusqu'à frigide fusion

 

Commentaires

Le souffle

L’intimité de la béatitude
Cheveux aux vents en amazone
Parcourant les plaines de la transparence
Où les photons s’effacent à ton passage

Un supplément d’âme sœur dans un derrick pétrolier
Qui écrabouille le sol sédimentaire de l’Histoire
En piétinant les fossiles éclatés des oléoducs romains
Je te cherche en vainquant le colosse de Rhodes

Notre souffle se fait plus fort que l’abrasion dermique de Kheops
Il lustre la candeur chryséléphantine d’une beauté de tungstène
Mes électrons pénétrant ta chair orphique à l’orgasme d’un quark
Moment infinitésimal où ton regard explose en quanta de naines blanches

À ta mort je m’effriterai sur le châle gravitationnel de ma veuve noire
Faisant couler des larmes de plomb sur nos souvenirs hyperboréens
Une première fois l’amour au Sahara aplati sous nos corps supersoniques
Un voile d’apparence détruisant l’hypothèse que tout cela ne fût réel

Écrit par : atlas | mercredi, 05 janvier 2011

Quand un seul regard parfois se reflète à l'infini comme deux gouttes d'eau face à face, qui peut discerner ce qui est réel de ce qui ne l'est pas ?

Écrit par : @ude | mercredi, 05 janvier 2011

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