mardi, 28 décembre 2010
sous les interstices
il n’est pas vraiment d’espace dans ce vide
juste un afflux d’interstices
une inflation de micro-fractures
limpides comme ton faste
même enseveli sous les usures ordinaires
le grand rift affleure
et le galop s’enfièvre
comme un carrousel en éruption
alors la dérive se désaxe
et seul le regard sur ton poing fixe
singulier mouillage d’abandon
atténue le tournis ou l’accélère
23:05 Publié dans Amour, intégrale volume 6 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, écrire, éveil
samedi, 25 décembre 2010
pénétration
puisque nous aimons plus que de raison
l’horizon blêmit
puisque nos mémoires n’ont plus d’histoire
l’espoir s’enhardit
puisque nos cœurs fanés s’affalent
nos folies en fuite
le rêve s’émancipe
infuse l’empirisme
comme les pétioles détachés des branches sèches
volent au hasard du blizzard
pour polliniser les solitudes
et butiner encore les chairs vives
la friction des peaux offertes
pénètre plus profond l’âme
imprègne la voix
de son haleine céleste
serment consenti
au transi des caresses
09:56 Publié dans Amour, intégrale volume 6 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, écrire, éveil
mardi, 21 décembre 2010
blackout
finally the routine chokes
like the flatscreen
like the netbook
like the android
the ipod is off
the silence shines
shimmering lapel
swelling to a raging torrent
that washes off
pastimes and frustrations
glimmering waste of horrors
the blinded flow returned to spring
wanders off hurtlessly to you
this is where I belong
this is where uncertainty blooms
shaping the being
this is where nonsense finds purpose
08:37 Publié dans Amour, english, intégrale volume 6 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, écrire, éveil
samedi, 18 décembre 2010
coupure
le quotidien est enfin jugulé
éteint comme la télé
comme l’ordi
comme l’androïd
assourdi
en fermant l’ipod
la lumière du silence apparait
étincelle à la boutonnière
qui gonfle en une rage torrentielle
et emporte en son lit
distractions et frustrations
débris d’horreur rongés de scintillement
l’aveuglement du flux revenu à la source
dérive sans heurt jusqu'à toi
c’est bien là que j’appartiens
c’est bien là que l’incertitude exulte
en sculptant l’être
c’est bien là que l’insignifiance revêt un sens
12:38 Publié dans Amour, intégrale volume 6 | Lien permanent | Commentaires (0)