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samedi, 25 septembre 2010

splendeur dans la ville (en hommage à Elia Kazan)

 

 

tu t’es paré de lambeaux de nous
à tes oreilles et à ton cou
toi qui la solitude avait soustrait
du monde des fous
et comme je te regardais dans le miroir
tu en as brisé les lavoirs

je contemplais jusqu'à la lie
la fin de ces ébats
débats d’idéaux
sans cesse refoulés
colchiques foulés
dans les prés de la fièvre

la suie de la ville
ne t’avait pourtant pas noirci
tu rutilais toujours autant
d’un bleu indélébile

la fuite de la vie
ne m’avait pourtant pas aigrie
je resplendissais toujours autant
de tous nos impossibles

 

mardi, 21 septembre 2010

purge

 

je dépose l’animosité à votre chevet
j'épouse l’animalité sans une pensée

un simple mouvement transit la jugulaire
là où l’état prime sur le vulgaire

la peur sombre
l’ombre s’écarquille
donnant naissance à la forme détachée
d’une tendresse sans réciproque

spirale inversée
dans l’éclat d’un fragment

coma sacré
du ton primaire

dimanche, 12 septembre 2010

gite

 

les nuages tombent du ciel en cascades de vapeurs échevelées comme si la pluie pouvait conjurer la tristesse

des constellations d’isolations entre chocs les dissipations écartelées par les langueurs de la solitude consommée jusqu’aux chaines

la transparence étrangle le rêve en désincarnant ce qui reste de charnel et l’ultime plaisir a une saveur de charogne à détourner les vautours

engourdissement incandescent de la plus parfaite absence en volées de paradoxes hilares

le blanc brule les paupières au fin fou du noir
là où s’éclatent les miroirs
pour effacer ce reflet
que je croyais tien ou mien…

mais l’abime est un compagnon paisible
thérapie sans retour
où « je » git
repus