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lundi, 02 avril 2007

clandestinité

La poésie vient sans intention, sans construction, effluve d’un souffle qui dépasse les capacités pulmonaires des poètes et surtout leur entendement. Ils ne font que surfer son univers, délicatement enlacés à la traîne de lumière des comètes pour se laisser porter au delà de l’imagination la plus fertile dans les vallées vertes et vertigineuses du néant prolifique. Passagers clandestins, ils se font le plus discrets possible, n’osant souvent qu’un œil intérieur timide en retenant leur respiration d’émerveillement, si humbles devant la beauté surréelle exposée à leur contemplation flibustière. Du vide intense de ces voyages, ils ne ramènent que de pâles ébauches, pauvres représentations bidimensionnelles de la multitude des profondeurs multidirectionnelles qu’ils découvrent. Alors sans relâche, effacés jusqu’à la transparence par la reconnaissance de l’immensité du privilège qu’il leur est accordé,  ils s’offrent à la tache ingrate et fructueuse de révéler la splendeur, repoussant juste un soupir plus loin les limites de la perception, en modestes serviteurs de desseins qui les submergent de grâce.

Commentaires

Ils sont beaucoup plus puissants... Mais cela dépend sans doute de leur appétit, de leur qualité d'amour... Pas forcément de petites fringales, mais une force tellement grande souvent qu'ils deviennent entonnoirs de trous noirs, mangeurs d'univers...

Écrit par : Frantz | mercredi, 04 avril 2007

Le poète comprend l'étendu de son impuissance, Frantz. Il se contente de contempler...L'amour fait le reste...

Écrit par : Aude | mercredi, 04 avril 2007

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