Supplément d'âme sœur

ton souffle dans ma bouche

déverse des vers profusion

ta main sur mon sein

ceint de fleurs nos fronts

ta douceur sur mon cristal

illumine les nacres du désert

ton sourire dans mon coeur

déflore l'évasion sereine


chez gmc

traînée de poudreuse déchirant la nuit

le parme englue l'éternité

qui se prélasse à l'orée de l'intangible

la poésie est un jeune homme au regard blanc

le tintement métallique d'une chaîne brisée

la furie assouvie d'une larme de lune

et sous les mots posés au plus pur

retentit la sentence du futur

paume contre paume

à la commissure des mots

électricité statique

dans l'embrasure mystique

baume embaume

du courant extatique

mots chaudes

émotifs

plongée en contre-plongée

quand s'allongent les éponges

purgées de mensonges

les cages s'entrouvrent sur le courage enragé

les songes assagissent les agissements agités

les pages s'emplissent de dégorgements enjoués

des-engrenages dévolus aux équipages dégagés

dérapages révolus à la frange des âges

appareillages impromptus pour des rivages saccagés

au delà des conditions

au delà des soumissions

au delà même des satisfactions

s'ajoutent jubilatoires

les langages frangipanes

à  l'angélique des origines

plus douce sous le brio de l'éclipse

plus cristalline dans les tintements futiles

plus inaccessible par le sacrifice des caprices

plus docile sous l'échancrure béante

la passion s'émancipe des racines

pour cartographier l'abandon de sa langue intrépide

et embrase les vallons voluptueux

d'une vendetta imprescriptible

Lassée des surfaces, l'image émerge de la glace tel un bouquet d'épices arctiques sous la mousson enjôlée. Les sérénades s'arabesquent délicatement au chevet d'enchantements schizophrènes et de lys moribonds. La pluie dilue les aquarelles de l'arc-en-ciel dont les saveurs oubliées viennent grossir la transparence du grand large. Le vélin frémit alors dans les voiles de Jouy, sans un regard et sans un mot, par le simple truchement involontaire d'une folie.

songes de gisants

en solfège érogène

en orgies endogènes

en orages de magie

pathogènes agiles

au prestige fragile

aux étalages volages

sages passages

méandres d'insouciance

en traces tressées d'insolence

excès de vers vertueux

quand s'évertue l'envers

sa translucidité tacite

quand se cambre la source

son exubérance désinvolte

quand s'exclame le silence

et que perle le feu

toujours assis parmi les tessons d'obsidienne

les vertiges complices entraînent les étoiles

l'incandescence du verbe tarit la parole

la sèvre de ses velléités oratoires

tous les sens s'assujettissent au sixième

calme flagrance du vide et de l'omniprésence

la douceur se faufile alors au plus intime

exposant sans précaution l'indécence étincelante

une simple intonation

ou peut-être ce nom

hors champ

interrupteur

la conversation balbutie

pour venir s'échouer

contre un soupir mutin

en un éclair

l'extérieur se pétrifie

engloutit d'ébène iridescent

d'un grondement brûlant

germent les profondeurs

trémulations épidermiques

de bouillonnements originels

au tellurisme sauvage

le tonnerre roucoule

sur tous les tons du magma

cristallise l'évidence

insoutenable d'aveuglement

la faille s'amplifie encore

en jaillissements incontrôlables

perdition vertueuse

dans l'indécence des folies amoureuses

note de cristal

en suspension

tombe en enfilade

en perçant le fond

blessure idéale

sur l'aile transparente

d'un temps évaporé

aux reflets d'amiante

rires éplorés

immolés au vide

virtuosité d'abandon

en accroche-coeur

magiques majeurs

aux déminages mineurs

fébriles farandoles

excavées dans le sable

goutte à coeur

d'une grâce fantomatique

pour exalter les charmes

des excisions cérébrales

au sortir de soi

comme saisi dans le brut

le noir se pare de soies multicolores

à l'offrande sans effroi

comme lancé hors du bruit

l'isatis se parfume de capitulations indolores

au mate du miroir

comme effaré des crues

l'amour élabore d'improbables accords

la fluidité minérale se nacre de silence

les commissures butinent

de bâillements en soupirs

vapeurs d'ambre et ferveur de pivoines dans leur sillage

émoussés par la persévérance poétique

les mécanismes s'asphyxient

restent la foudre et le feu

amants de toute éternité