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vendredi, 28 décembre 2007

les bras du feu

danser dans les bras du feu

le coeur en dentelle

flottant au bout des étincelles

 

danser les panaches scintillants

au rythme des nuances

de la frénésie des contrastes

 

danser sur les plus beaux rivages

rives toujours inexplorées

même pour qui croit les connaître

 

danser à  perdre la raison

à perdre toute raison d'être

sertis dans l'instant amoureux 

 

jeudi, 27 décembre 2007

PORTE DE L'IVRESSE

ivres de chant

désintoxiqués d'altérité

tatoués de désert

la vision purgée des échos

ivres de chant

extrême ivresse

dissolution terminale

à l'orient des mille et une nuits

là où l'étoile s'unit au charbon

pour perler des rivières de diamants

miroir de TERMINAL FOLIE DOUCE de gmc

 

 

zone érogène du feu



au seuil de l'incurvature de l'axe
s'enroule la spirale incendiaire
d'abord infime
elle se dilate calmement
emplissant la lagune
jusqu'à l'insoutenable débordement
alors la rage sans colère se dissipe
propulsant l'imperception
vers l'apesanteur délicate
mêlant choeurs couleurs
teneurs odeurs et saveurs
en une polyphonie bouillonnante
qui éclabousse d'or
les paysages incrédules

 

plages

les arabesques étincellent au creux

le décors s'enfonce

fond comme un Dali

noie les édifices de marbre

les désagrège

les effrite au fil du flux

tout s'en va

découvrant les plages de pure extase

mercredi, 26 décembre 2007

parures

les parures ternissent

sous le toucher du feu

pulsation en éveil

au cambré des cendres translucides

 

l'énergie cautérisée

se recycle au diapason

brodant les enluminures

dans la chair de la poussière

 

au bord de l'asphyxie

l'atmosphère se dilate

drapant les taffetas de cannelle

sur les hanches du plaisir

 

mardi, 25 décembre 2007

tracer

pour d'autres encore

le chant se vulgarise

s'auto-complait

se dessèche

et toujours se régénère

au silence attentif

 

pour la galerie encore

la voix parait sure

masque sa vulnérabilité

pirouette

et toujours revient au havre

qu'elle n'a jamais quitté

 

pour l'amour encore

la poésie vit  sous les apparences

à l'abri des mots

transparente

et toujours trace l'abandon

avec le sang des amants

 

moment

un moment

tout au bout du chemin

après le dernier mirage de bosquet

derrière la dernière montagne infranchissable

de l'autre cote de la psyché

sans Lucy sans Sky sans Diamants

 

un moment

dilué dans le courant

reflet familier dans l'ombre d'un regard

étiolé par la douceur apocalyptique

toujours initial toujours ultime

un moment dérobé

lundi, 24 décembre 2007

rite du lever

les nues allument des bouffées d'azur et d'or

sur la nuit qui se retire en ondulant

l'astre rebondit de fenêtre en fenêtre

pour s'abîmer sur la houle de la couette

parmi les ombres frissonnantes des branchages

l'insondable stérilité de la matrice

se dissout avec le corps

l'instant d'avant le chaos

- ou peut-être est-ce celui d'après -

respire, s'imprègne de solitude

mémorise chaque ridule du rite du lever

afin que le déshabillage perdure

 

dimanche, 23 décembre 2007

baroque

en apparence

le calme

des mots bénins

tissés de silence

consonance

de soumission

sans transaction

 

en substance

le feu

le verbe vif

bruissant d'indicible

symphonie

de communion

en abandon

profusion

sous la peau

de frais ruisseaux

drainant des prés de narcisses

aux effluves dégrisantes

 

sous la peau 

un autre sang 

jade comme le Mojave

jovial aussi

samedi, 22 décembre 2007

dusting

heart dust

as air born

diamond fibers

unchain

des chaînes pour ailes

déchaînent pour l

la volupté incongrue

le velouté éperdu

abstract

le fil s'étire au delà du gouffre de tolérance

et même fragilisé par un brin d'anodin

ne rompt pas

 

le fil ne se brise pas plus que les heures perpétuelles

égrenées d'abstraction

consacrées à aimer

 

n'être femme

sillage de transparence abîmée

que pour te reconnaître

shine on me

 

reposer les yeux dans tes paumes

hors défilement

hors désir

 

 

se laisser surprendre par le souffle

qui attise le velours

en révèle l'univers

 

 

le chant grelotte

de soupir en murmure

éveillé par l'éblouissement

 

 

aveuglé par l'intensité

le reflet frémit peut-être

pour mieux disparaître

 

vendredi, 21 décembre 2007

imminence

la voix se pose dans le berceau

itinéraire aux variations irradiées

en virtuose de l'aberration

les notes se brisent contre la douceur

mille éclats mêlés aux filaments d'écume

fusion des sanglots au point d'impact

les pactes se dilatent

combustion spontanée enveloppant

les chairs butinées d'étoles de miel

la mélodie s'étire encore

prolonge l'explosion subatomique

de l'instantané en suspension

 

éminence de l'imminence