choix
dimanche, 19 novembre 2006
Je t’ai dis « bonjour », il me semblait que je le disais comme chaque jour, mais tu m’as répondu « bonjour, ça ne va pas ? » et puis tu t’es vite rétracté en bafouillant une explication sur le son de ma voix…Mais ton intuition avait vu juste, tu savais que ça n’allait pas avant même que je le sache moi…Je sais qui tu es, depuis le tout premier commentaire que tu as laissé ici. Tu as beau te cacher sous tes montagnes d’argumentaires bien agencées, ils sont totalement transparents pour moi…Peu importe, je sais aussi des choses sur toi que tu ne sais pas encore toi-même, ou si, tu les sais probablement mais tu préfères les ignorer…Je sais cela aussi…
Arrive toujours la croisée des chemins…et presque toujours il faut faire le choix entre la voie facile et la bonne voie. La bonne voie est toujours la moins facile…Oui, tu vas dire, « il n’y a pas de bon ou de mauvais choix », et c’est vrai au fond, la voie facile n’est pas mauvaise, n’empêche que ça n’est pas la bonne. Grande est la tentation de la voie facile, le confort de la continuité, le degré minimum de changement. Rares sont ceux qui lui résistent…
Tu m’as dit, « êtes-vous une femme courageuse ?» je t’ai répondu que l’on disait cela de moi, que c’était probablement vrai…Et puis, tu as pu constater que je l’étais…
Etre pleutre aujourd’hui, juste une fois, choisir la facilité…
Mais non, on ne choisit pas d’être courageux…
Choisir la disponibilité, être en « libre service »…. Comme une éolienne à tous vents…Etre là, toujours là s’ils en ont besoin, s’effacer les autres fois…N’avoir aucune exigence…
Etre pleutre aujourd’hui, juste une fois, choisir d’être exigeante…
Mais non, on ne choisit pas d’être courageux…
Choisir de ne pas se protéger… Tu dis « les relations entre individus sont toujours intéressées, leur prix exorbitant »…Surement, mais toujours cette impression d’être gratuite…
Etre pleutre aujourd’hui, juste une fois, choisir de faire « payer »…
Mais non, on ne choisit pas d’être courageux…
Choisir de toucher une vie…une seule vie…vie après vie…Tu vas dire que c’est une illusion, tu vas l’argumenter mais au fond tu sais bien que ca n’est pas tout à fait le cas…
Etre pleutre aujourd’hui, juste une fois, choisir de ne penser qu’à soi…
Mais non, on ne choisit pas d’être courageux…
Aujourd’hui ou demain, choisir le mouvement, choisir le destin professionnel, choisir le risque maximum y compris celui de perdre peut-être l’extase et la poésie, choisir le cauchemar logistique, choisir la tension familiale, choisir le stress…
Etre pleutre aujourd’hui, juste une fois, choisir de rester…
Mais non, on ne choisit pas d’être courageux…
13 commentaires
Sois courageuse!
Keep going!
Beau texte!
Merci pour le supplement d'ame el greco :-)
cela s'impose comme une évidence, un besoin, une question de survie, plus que comme un acte de courage...mais ce que tu dis est vrai sur les risques, le renoncement, l'organisation...et se justifier, chaque jour, mais pas pour se convaincre soi-même!
Je regarde loin devant moi...
"Mais non, on ne choisit pas d’être courageux…" non on ne choisit pas de l'être quand tout ne va pas que l'on est au fond du trou, que l'on s'aperçoit que l'on se connait pas et que l'on s'aime pas...Alors le courage
Du Corneille dans l'air...
Joh, le choix qui se presente ici n'est pas celui de la survie ou d'un pretendu reflexe d'auto-protection, il s'agit simplement de suivre une intuition qui n'a pas de fondement rationel et c'est cela qui est difficile, d'accepter qu'il n'y aie pas de veritable justification et de faire tout de meme ce choix la...
Dans ce cas-la, le rat vit, pas besoin de courage, juste d'abandon. S'abandonner pour reconnaitre que l'on a pas besoin ni d'aimer ni de s'aimer puisque l'on est deja Amour...
Ne rationalisons pas, pyrome :-)
Si tu es Amour tu en prendras d'instinct le sentier abrupt sans avoir à choisir. Tu abandonneras ton libre arbitre pour une responsabilité qu'il te faudra juste entendre et obéir . Incessament Dieu en toi parlera , et tu te plieras au logos , inhumainement humaine .Tu protégeras sans jamais blesser mais comme en rêve les formes vivantes moins inspirées qui entreront et sont entrées dans ton champs d'action sans jamais les sacrifier à la faiblessse capricieuse d'un plaisir égotiste (fut-il extatique). Si tu es Amour, cela ira sans dire .
Oui chere ".", il faut toutefois le dire pour les etres qui partagent le quotidien...ou alors se faire ermite...
Les êtres qui partagent le quotidien, c'est cela l'ermitage .
Bisous for you
Bisous for you too LaPorteSansPorte :-)
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