miroir, ô beau miroir
mercredi, 14 mars 2007
L'édifice déjà fragile et vacillant s'écroule en silence. Ce qui reste de l'épave charnelle veut encore faire sa loi et prétend imposer toute l'impuissance de la douleur, en vain. Les hémorragies du corps ne sont que maigres ruisseaux comparés à l'hémophilie du coeur, torrent rageur dont la stérile colère ne laisse derrière elle qu'une traînée de fertile douceur. Contemplé par la bienveillance encourageante de la transparence, le miroir, ô beau miroir, s'absorbe dans un reflet nouveau à la fraîcheur irrésistible.
2 commentaires
Regard du regard, coeur blessé puis pansé, temps laissé au temps, image renvoyée, offerte, à découvrir, miroir sans tain, et son teint se mirer...
Aspirer à la transparence, libre de tout reflet.
Merci Ann :-)
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