Le premier temps de la valse
vendredi, 22 décembre 2006
Tracer les mots, lettre à lettre, en savourant, comme on effleure la peau d’un amant. Moduler les sons et les rythmes comme des caresses réinventées à l'infini. S’offrir à l’étreinte de la poésie comme à un corps à corps. Gémir sous le joug de sa douceur, soupirer de plaisir, exhalation purificatrice. Se soumettre librement à chaque tendresse sans tabou et la dispenser sans retenue. Accepter le vers tout nu, tel quel, sans fards, sans attente, sans intention, le goûter comme un baiser volé, le premier, celui qu’on n’ose espérer, si évident qu’on ne l’attend plus. S’en remettre d’un même élan à l’instinct et au destin, sans chercher à contrôler, à maîtriser. Apprécier sans exiger, sans désirer, plus ou autrement. Juste jouir de l’offrande une fois de plus. Et se laisser encore surprendre la fois suivante, comme par le premier temps de la valse.
4 commentaires
quelle leçon de vie!
Peut être plutôt d'Amour. mm ;-)
oui of course!
je voulais sans doute dire de vie pour mieux apprécier, donner, vivre l'amour...
Surtout éloge d'abandon, mm :-)
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